Reprise de la conciliation chez ABI

Le syndicat des Métallos et la direction d’ABI se rencontreront mercredi en présence du conciliateur — un peu de mouvement après presque un an et demi de lockout. Et c’est la direction de l’Aluminerie de Bécancour qui a pris l’initiative de demander au conciliateur Jean Nolin, qui est affecté au dossier depuis le début, de convoquer le syndicat à cette rencontre.
Vendredi dernier, la direction d’ABI avait rejeté la deuxième demande d’arbitrage formulée par le syndicat des Métallos, affilié à la FTQ. Mais la même journée, l’employeur demandait au conciliateur de convoquer le syndicat à une rencontre le 26 juin.
Nous, on va là avec l’espoir que l’employeur veut réellement négocier et trouver une solution au conflit
La direction d’ABI veut-elle modifier son offre, qui a déjà été rejetée par les syndiqués, ou recommencer à négocier avec le syndicat ? « Je ne le sais pas. Je n’en ai aucune idée. Nous, on va là avec l’espoir que l’employeur veut réellement négocier et trouver une solution au conflit », a dit Clément Masse, président de la section locale 9700 du syndicat des Métallos. Il ne veut pas non plus donner de faux espoirs à ses membres. « On reste prudents, parce qu’on n’a vraiment pas d’informations sur ce qui va se discuter lors de cette rencontre-là. Mais on y va, avec l’espoir que l’employeur viendra avec une volonté de négocier de bonne foi. »
Concessions
Le syndicat a déjà fait des concessions, en acceptant la suppression de 103 postes en plus de renoncer au régime de retraite à prestations déterminées — où le risque financier est assumé par l’employeur — pour un régime de retraite à financement salarial — où le risque financier est assumé par les travailleurs.
La direction, quant à elle, insiste pour améliorer la productivité et la compétitivité de l’aluminerie. Elle soutient que ses offres sont « compétitives et alignées avec l’industrie de l’aluminium au Québec ».
Les 1030 travailleurs ont été mis en lockout par la direction le 11 janvier 2018.