Hausse des profits limitée par les mises à pied chez BMO

La solide contribution des activités américaines de la Banque de Montréal au deuxième trimestre a été plombée par des indemnités de licenciement, une décision qui, selon le prêteur, devrait générer des économies de millions de dollars à long terme.
La quatrième banque en importance au Canada a tiré parti au deuxième trimestre de la croissance aux États-Unis et chez elle, ainsi que de la gestion de patrimoine, mais BMO Marchés des capitaux a enregistré une baisse de ses bénéfices trimestriels en raison d’une charge non récurrente de 120 millions avant impôts liée aux indemnités de départ.
« Nous sommes satisfaits de notre performance. Nous avons paré aux coûts des indemnités de licenciement avec une solide performance opérationnelle dans l’ensemble de nos activités », a souligné mercredi le chef de la direction de la Banque de Montréal, Darryl White.
La Banque a affiché mercredi un bénéfice de près de 1,5 milliard pour le trimestre terminé le 30 avril, en hausse de 20 % par rapport à la même période l’an dernier. Son bénéfice trimestriel ajusté s’est toutefois établi à 1,52 milliard, en hausse de 4 % par rapport à l’année précédente. Sur une base ajustée, la Banque de Montréal a réalisé un bénéfice par action de 2,30 $, en hausse de 5 % par rapport à celui de 2,20 $ à la même période de l’année précédente. Le prêteur établi à Toronto a aussi annoncé une hausse de 3 ¢ par action de son dividende trimestriel, qui passera ainsi à 1,03 $ par action.
Indemnités de licenciement
Le principal motif invoqué par la Banque de Montréal pour justifier les indemnités de licenciement était « d’aligner nos ressources sur le contexte actuel des marchés », a expliqué aux analystes Dan Barclay, le responsable des marchés financiers de la Banque, aux analystes. La Banque de Montréal s’est engagée à générer un fort effet de levier opérationnel, et cette initiative faisait partie de son programme visant à y parvenir, a ajouté M. Barclay. « Nous prévoyons que cela contribuera immédiatement au résultat net, avec une économie de 40 millions attendue cette année et un revenu annualisé de 80 millions l’année prochaine. »
Le total des provisions pour pertes sur créances s’est élevé à 176 millions, en légère hausse par rapport à celui de 160 millions de l’année précédente. Le ratio des fonds propres de catégorie 1 de la Banque, une mesure clé de la santé financière d’un prêteur, s’est élevé à 11,3 % en date du 30 avril. Ce ratio avait été de 11,4 % au trimestre précédent, mais il est inchangé par rapport au même trimestre de l’an dernier.