Cascades souhaite une modernisation des centres de tri

Le papier récupéré est inutilisable en raison de la contamination par d’autres matières et s’accumule depuis que la Chine a décidé qu’elle n’en voulait plus.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Le papier récupéré est inutilisable en raison de la contamination par d’autres matières et s’accumule depuis que la Chine a décidé qu’elle n’en voulait plus.

La papetière Cascades est prête à augmenter sa consommation de papier recyclé provenant du Québec, mais elle ne pourra le faire si la qualité de la matière première ne s’améliore pas.

« On pourrait consommer plus de fibre ici présentement si elle était de la bonne qualité, mais il faut accélérer l’investissement des centres de tri qui ne se sont pas modernisés pour avoir une meilleure fibre », a indiqué le président et chef de la direction, Mario Plourde, lors d’une rencontre avec les médias, jeudi, à l’issue de l’assemblée annuelle des actionnaires. « Quand on fait un produit de qualité, on trouve des clients, quand on fait de la mauvaise qualité, souvent, on est limité à certains marchés. Le marché de la récupération ne diffère pas des autres marchés », a-t-il fait valoir en référence aux centres de tri dont le papier récupéré est inutilisable en raison de la contamination par d’autres matières et qui s’accumule depuis que la Chine a décidé qu’elle n’en voulait plus.

M. Plourde a ajouté que les choix de l’entreprise s’avèrent gagnants, soit de se concentrer sur les papiers hygiéniques, qui sont en croissance, et les cartons d’emballage, qui sont aussi en forte croissance. « Le commerce électronique favorise énormément les emballages ; la consommation d’emballages augmente de 2 à 3 % par année présentement et, donc, tout ce qui va être transporté et expédié par la poste, dans des boîtes, augmente la quantité de boîtes utilisées », a-t-il fait valoir. Par contre, Cascades doit maintenant étendre cette stratégie à son secteur tissu et prévoit d’y investir 125 millions en 2018.

Rémunération raisonnable

 

Pour une rare fois, un représentant du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MEDAC) s’est présenté au micro pour appuyer la politique de rémunération. « Vous êtes vraiment meilleurs que les autres sur ce plan-là », a-t-il dit, faisant état d’un ratio salarial de 33 entre le grand patron et le salaire moyen des employés. Le MEDAC estime qu’un ratio acceptable doit se situer entre 20 et 30. « Ça veut peut-être dire que mon salaire est trop bas ! » a lancé à la blague Mario Plourde par la suite aux journalistes.

Le bénéfice net de Cascades a fondu à 61 millions ou 65 ¢ par action au premier trimestre, comparativement à 161 millions ou 1,70 $ par action au même moment l’an dernier. Son bénéfice ajusté est demeuré inchangé à 12 millions ou 13 ¢ par action. Ses ventes trimestrielles sont passées de 1 milliard en 2017 à 1,1 milliard cette année.

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