Des revenus en hausse chez Aéroports de Montréal

Les dépenses d’exploitation ont également bondi, résultat des améliorations apportées à l’aéroport Montréal-Trudeau.
Photo: Olivier Zuida Le Devoir Les dépenses d’exploitation ont également bondi, résultat des améliorations apportées à l’aéroport Montréal-Trudeau.

La hausse de l’achalandage a généré une forte augmentation des revenus chez Aéroports de Montréal (ADM) en 2017, mais les dépenses d’exploitation ont également bondi, résultat des améliorations apportées à l’aéroport Montréal-Trudeau.

Les revenus d’ADM, l’organisme sans but lucratif qui gère également l’aéroport de Mirabel, ont crû de 10 %, à 579,7 millions. Le nombre de passagers a augmenté de 9,5 %, à 18,2 millions.

Les charges d’exploitation de l’organisme, qui fonctionne avec un nouveau p.-d.g., ont grimpé de 11 %, à 196,2 millions. En tenant compte des autres dépenses, comme le loyer à Transports Canada (61 millions) et l’amortissement des immobilisations (139 millions), l’ensemble des coûts a atteint 540 millions.

Les dernières années ont été marquées par un nouveau débat sur la privatisation de ces établissements, qui ont leur propre conseil d’administration et paient pour l’usage des terrains fédéraux. Ottawa a retenu les services de Crédit Suisse pour déterminer l’ampleur des sommes pouvant être récoltées, mais n’a toujours pas indiqué ce qu’il souhaite faire.

Une analyse publiée par l’institut C.D. Howe a estimé l’an dernier que la vente des aéroports du pays à des investisseurs institutionnels pourrait générer entre 7 et 17 milliards. Les actifs d’Aéroports de Montréal étaient alors évalués entre 1,3 et 2,9 milliards.

Quand le sujet était plus brûlant, à la fin de 2016, l’ancien patron d’ADM, James Cherry, s’était dit flexible face aux diverses options. « Tous nos financements viennent des émissions de dette. C’est bien beau quand les taux d’intérêt sont très bas […], mais que va-t-il arriver quand les taux vont augmenter de façon importante ? », avait-il dit à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Depuis janvier 2017, ADM est dirigé par Philippe Rainville. L’organisme a récemment annoncé des investissements afin de renouveler son équipement hivernal qui lui permettra de composer avec des « variations notables des conditions climatiques ». Seulement en 2017, il y a eu 13 jours de verglas, a noté ADM.

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