Leurs activités à l’international profitent à la Banque de Montréal et à la Scotia

La Banque Scotia a dévoilé un bénéfice par action de 1,86 $ pour son plus récent trimestre.
Photo: Olivier Zuida Le Devoir La Banque Scotia a dévoilé un bénéfice par action de 1,86 $ pour son plus récent trimestre.

Toronto — La croissance à l’international continue de profiter aux banques canadiennes. La Banque Scotia et la Banque de Montréal ont affiché des profits supérieurs aux attentes au premier trimestre, soutenues par leurs activités en Amérique latine et aux États-Unis, respectivement.

La Banque Scotia a affiché mardi un bénéfice net d’environ 2,25 milliards pour le trimestre clos le 31 janvier, en hausse de 17,8 % par rapport à celui de la même période un an plus tôt. La division bancaire internationale de la troisième banque du Canada selon l’actif a en outre affiché une croissance de 16 % de son bénéfice net, à 667 millions, alors qu’elle continue à étendre sa présence au Pérou, en Colombie, au Mexique et au Chili.

« Nous continuons à observer un grand potentiel dans les pays de l’Alliance du Pacifique alors que nous augmentons la densité de notre présence sur les marchés clés et que nous misons sur notre empreinte pour améliorer la connectivité », a observé le chef de la direction de la Scotia, Brian Porter, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.

Le bénéfice ajusté de la Banque de Montréal a pour sa part reculé de 7 % à 1,42 milliard, ce qui exclut une charge de 425 millions liée à la réforme fiscale américaine, mais surpasse malgré tout les attentes des analystes. Sa principale division bancaire aux États-Unis a affiché un bénéfice ajusté de 321 millions, en hausse de 60 millions par rapport à la même période l’année précédente. « Malgré un plus faible dollar américain, la contribution de nos activités aux États-Unis a continué à grimper, ce qui démontre les bénéfices de notre diversification et les synergies à travers notre plateforme », a estimé le chef de la direction de la Banque de Montréal, Darryl White, lors d’une conférence téléphonique avec les analystes.

La Banque CIBC et la Banque Royale ont, elles aussi, dévoilé la semaine dernière des résultats supérieurs aux attentes, aidées par leurs profits réalisés au sud de la frontière.

 

La Scotia hausse son dividende

La Banque Scotia a haussé son dividende trimestriel de 3 ¢, une croissance de 8 %, pour le porter à 82 ¢ par action. Elle a dévoilé un bénéfice par action de 1,86 $ pour son plus récent trimestre, en hausse par rapport à celui de 1,57 $ par action du premier trimestre de l’exercice précédent et plus élevé que celui de 1,67 $ par action attendu par les analystes interrogés par Thomson Reuters.

La Banque de Montréal a pour sa part affiché un bénéfice ajusté par action de 2,12 $, plus élevé que celui de 2,06 $ attendu par les analystes, mais en baisse par rapport à celui de 2,28 $ du même trimestre l’an dernier. La charge exceptionnelle de 425 millions inscrite aux résultats nets du quatrième prêteur au pays, liée à la baisse du taux d’imposition des entreprises aux États-Unis en vigueur depuis le 1er janvier, a eu un impact d’environ 65 ¢ par action sur son résultat net par action. En tenant compte de tous les éléments non récurrents, la Banque de Montréal a réalisé un bénéfice net de 973 millions, ou 1,43 $ par action, ce qui se compare à un bénéfice de 1,49 milliard, ou 2,22 $ par action, un an plus tôt.

Cependant, comme toutes les autres entreprises qui ont dû faire une réévaluation de leurs actifs d’impôt différé nets aux États-Unis, la Banque de Montréal s’attend à ce que la réforme fiscale du président Trump ait un effet bénéfique sur ses résultats à plus long terme. « Nous nous attendons à ce que l’environnement économique reste constructif, notamment grâce au plus faible taux d’imposition, qui ajoutera environ 100 millions $US aux revenus de nos activités américaines cette année », a expliqué M. White aux analystes.

2,12 $
C’est le bénéfice ajusté par action de la Banque de Montréal.

Malgré les inquiétudes au sujet d’un éventuel ralentissement au Canada et l’incidence du resserrement des règles entourant les prêts hypothécaires, la Banque de Montréal et la Scotia ont affiché une croissance au pays. La division des services bancaires canadiens de la Banque de Montréal a réalisé un bénéfice net de 647 millions, en baisse de 98 millions par rapport au premier trimestre de l’exercice précédent. Le prêteur avait cependant profité l’an dernier d’un gain de 39 millions lié à la restructuration d’Interac et d’un autre gain d’environ 168 millions avec la vente des activités américaines de Moneris. Les activités canadiennes de la Scotia ont dégagé un profit de 1,1 milliard au plus récent trimestre, en hausse de 12 %.

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