Les équipes de gestion mixtes surperforment

Si on retrouve moins de 40% d’un sexe ou d’un autre dans une équipe de gestion, celle-ci est sous-performante, selon une étude.
Photo: iStock Si on retrouve moins de 40% d’un sexe ou d’un autre dans une équipe de gestion, celle-ci est sous-performante, selon une étude.

Dans les entreprises, les meilleures performances viennent d’une zone de parité hommes-femmes au sein de l’équipe de gestion se situant entre 40 et 60 %. Les résultats supérieurs sont à la fois selon des critères de nature financière et qualitative.

Selon une étude internationale menée auprès de 50 000 personnes dans une soixantaine de pays, la mixité optimale se situe entre 40 et 60 %. Sous les 40 %, les équipes sont sous-performantes et à plus de 60 % elles atteignent un plateau. Une fois atteinte, « cette zone optimale d’équilibre entre les hommes et les femmes entraîne des gains de performance à tous les niveaux de la gestion », peut-on lire. « Les groupes ayant moins de 40 % ou plus de 60 % dans l’un ou l’autre sexe ont toujours été surpassés. »

L’étude a été réalisée par la firme-conseil Sodexo. Cinq indicateurs de performance ont été retenus, à savoir l’engagement des collaborateurs et leur rétention, le taux de rétention de la clientèle, la sécurité sur le site et, sous l’angle financier, la marge opérationnelle. « Dans l’intervalle 40-60 % la corrélation est très forte entre la parité et la performance », souligne Sylvia Metayer, directrice générale Entreprises et membre du comité de direction de Sodexo, lors d’un entretien au Devoir. Et l’observation vaut pour l’ensemble des pays composant l’étude, sauf au Moyen-Orient.

La rétention des collaborateurs était de 8 % plus élevée pour l’exercice 2016 et celle des clients, supérieure de 9 %. Le taux d’engagement des collaborateurs était de 12 % plus élevé et le niveau de sécurité, mesuré par le nombre d’accidents de travail, affichait une performance supérieure de 12 %.

Sur l’aspect financier, il est indiqué dans la documentation de presse qu’au cours de la période étudiée, les équipes de gestion dans la zone optimale ont atteint, en moyenne, une croissance du bénéfice brut de 23 % plus élevée sur trois exercices consécutifs, et un taux de croissance organique de 13 % plus élevé.

« Nous avons maintenant cinq années de données qui confirment que les équipes avec une mixité hommes-femmes surperforment », ajoute Sodexo dans sa présentation. Sylvia Metayer explique cet écart par l’effet de diversité que la parité apporte. Et souligne que les plans d’action visant à promouvoir la parité sont désormais mondiaux, pour s’intégrer désormais aux pipelines de recrutement, à la revue des plans de succession et aux politiques de flexibilité et de mentorat.

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