La construction résidentielle a connu une progression importante au Québec au cours du mois de mars, alors que 3373 logements ont été mis en chantier, en hausse de 62 % par rapport au même mois de l'année 2003.

Selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), cette croissance est attribuable à des gains majeurs dans la région métropolitaine de Montréal, où les mises en chantier ont bondi de 93 %. «Le résultat de mars est attribuable à l'arrivée de plusieurs ensembles d'habitation importants destinés au marché locatif et à celui des copropriétés, à Montréal et à Gatineau», a déclaré hier Kevin Hughes, économiste régional à la SCHL.

Dans la catégorie des maisons individuelles, le Québec a enregistré une hausse de 8 % en mars, soit 1552 mises en chantier comparativement à 1434 en mars 2003. Pour la seule région de Montréal, 1069 maisons individuelles ont été mises en chantier en mars, par rapport à 917 durant la même période l'an dernier. Dans les autres régions du Québec, les mises en chantier de maisons individuelles ont toutefois diminué, notamment dans la région de Gatineau qui, après un mois de février exceptionnel, a connu un recul de 38 % dans cette catégorie.

La construction de logements collectifs a fortement augmenté, alors que le nombre d'unités mises en chantier dans les centres urbains de 10 000 habitants et plus s'est établi à 2221, contre 889 en mars 2003. Dans cette catégorie, des hausses notables ont été observées dans les régions de Montréal, où la construction de plusieurs immeubles locatifs et en copropriété a produit un bilan de 1623 mises en chantier, comparativement à 478 durant la même période l'an dernier, et de Gatineau, qui a enregistré une hausse de 75 % par rapport au même mois l'an dernier.

«Le bilan de mars est constitué presque exclusivement de logements locatifs et de copropriétés, a noté M. Hughes. Exceptionnellement, aucune mise en chantier de résidences pour personnes âgées n'a été recensée en mars.»

Au pays

À l'échelle du pays, la SCHL a fait savoir que les mises en chantier dans les centres urbains depuis le début de l'année étaient en hausse de 2,7 % par rapport à la période correspondante de 2003. La hausse atteint 2,9 % dans le segment des maisons individuelles et 2,5 % dans celui des logements collectifs. «Les baisses des taux d'intérêt en début d'année ont commencé à faire sentir leurs effets sur la construction résidentielle, dont le rythme s'est accéléré», a déclaré Bob Dugan, économiste en chef de la SCHL.