Deux groupes s'intéressent à Hollinger International
Toronto — Deux groupes d'investisseurs seraient intéressés à acquérir l'ensemble de Hollinger International, la filiale de Hollinger contrôlée par l'homme d'affaires Conrad Black.
Selon ce qu'ont rapporté certains médias hier, une des offres vient de la firme new-yorkaise Kohlberg Kravis Roberts & Co., une société d'investissement en capital de risque proche de Hollinger et de M. Black. L'autre aurait été déposée par un consortium mené par le milliardaire israélien Haim Saban, créateur de la série télévisée pour enfants Power Rangers.Selon le Times de Londres, M. Saban s'est associé à Axel Springer, l'éditeur du tabloïd allemand Bild, pour obtenir l'appui de la firme Hellman & Friedman.
Les deux propositions touchent tous les actifs de Hollinger International, qui comprennent le Telegraph de Londres, le Chicago Sun-Times et le Jerusalem Post.
Marie-Josée Kravis, la femme d'un des fondateurs de KKR, est une amie de longue date de Conrad Black. Elle siégeait au conseil de Hollinger jusqu'au mois d'octobre dernier, a écrit le Times.
Hollinger International, une entreprise basée à Chicago, fait parler d'elle depuis le mois de novembre. Ce mois-là, Conrad Black s'est vu retirer son titre de p.-d.g. de la compagnie par un comité du conseil d'administration après avoir été accusé, lui et d'autres, d'avoir reçu des paiements non autorisés.
Les tribunaux
Depuis, l'affaire a pris de l'ampleur et s'est retrouvée devant les tribunaux.
Le Times de Londres précise que le nom du soumissionnaire, dont la proposition d'acquisition de Hollinger International sera retenue, sera annoncé le mois prochain.
Entre temps, le quotidien Globe and Mail rapportait hier que Conrad Black a décidé de ne pas vendre sa villa de bord de mer de Palm Beach, en Floride, évaluée à 36 millions $US. Il a récemment payé 351 000 $US en impôt foncier pour sa luxueuse demeure.
M. Black avait mis sa villa en vente en janvier, mais l'a retirée du marché il y a deux semaines.
L'agente d'immeuble responsable de la vente, Linda Gary, a refusé de dire pourquoi la maison n'était plus sur le marché.
Une source proche de M. Black a toutefois affirmé au Globe que celui-ci s'est «ravisé et a décidé qu'il n'allait pas vendre».
Il a été rapporté plus tôt cette année que Conrad Black voulait aussi vendre sa demeure de Londres, dont la valeur est estimée à environ 33 millions.