Les exportations du Québec demeurent soutenues

Les exportations québécoises sont demeurées soutenues cette année. Et derrière un solde commercial négatif, les termes de l’échange restent favorables.
Les exportations du Québec ont augmenté de 7,7 % en septembre, contre une diminution de 2,5 % au Canada. Leur volume cumulatif après trois trimestres affiche une progression de 3 % en regard du niveau enregistré pour la période correspondante en 2016, comparativement à une augmentation de 2,1 % au Canada.
Selon l’Institut de la statistique du Québec, les exportations vers les États-Unis ont augmenté de 7,1 % en septembre et représentent 70,5 % du total québécois. Vers l’Europe, la hausse est de 5,2 % et constitue 14 % des exportations du Québec. Vers l’Asie, le gain est de 5,1 % et représente 8,6 % des exportations québécoises.
Pour leur part, les importations ont augmenté de 8,6 % en septembre, contre une augmentation de 1,7 % au Canada. Leur volume cumulatif pour les neuf premiers mois de 2017 est supérieur de 2,2 % à son niveau des mois correspondants de 2016, contre une hausse de 3,5 % au Canada.
« Une fois exclus les effets de changement de prix, le déficit commercial en volume s’est accru en septembre. Il en va de même pour l’ensemble du troisième trimestre, en raison de la diminution du volume des exportations. Il s’agit donc d’un troisième trimestre consécutif où le commerce international de marchandises est un frein à la croissance économique », commente Marc Pinsonneault, économiste à la Banque Nationale.
Mais une fois cela dit, « le volume d’exportations est en avance de 1,3 % sur son niveau de 2016. De plus, les termes de l’échange [le ratio des prix à l’exportation sur les prix à l’importation] importent autant que le solde commercial en volume. Or, les termes de l’échange sur le plan du commerce international ont été au troisième trimestre les plus favorables au Québec depuis la récession. Des prix à l’exportation qui croissent plus vite que les prix des biens d’investissement importés sont de bon augure pour l’investissement des entreprises », ajoute l’économiste.
« Globalement, le volume des exportations internationales a augmenté de 3 % depuis le début de l’année, ce qui constitue une bonne nouvelle pour l’économie du Québec, a souligné Hélène Bégin, économiste principale au Mouvement Desjardins. Le fait que les importations du Québec en provenance de l’étranger progressent à un rythme plus lent que les exportations est favorable pour la balance commerciale. »