L’inclusion, une bonne décision d’affaires selon Deloitte

Les entreprises canadiennes devront prendre des « mesures courageuses » pour devenir plus inclusives et diversifiées — un « avantage concurrentiel » en cette ère de changements technologiques et démographiques, selon un rapport du cabinet de services professionnels Deloitte.
« Après plus d’un an d’étude, nous avons constaté que les mesures prises jusqu’à maintenant par de nombreuses organisations en matière de diversité et d’inclusion relèvent davantage des apparences que des résultats », peut-on lire dans le rapport rendu public mercredi.
Après des décennies de progrès, le Canada stagne et peine à offrir une place aux groupes traditionnellement sous-représentés comme les femmes, les minorités visibles, les personnes handicapées et les autochtones, soulève Deloitte, et ce, tout particulièrement dans les échelons les plus élevés des entreprises. Le chef de la direction de Deloitte Canada, Frank Vattese, expose qu’une approche inclusive est en fait une décision d’affaires intelligente.
Après avoir conduit des entrevues avec 25 directeurs d’entreprises canadiens, Deloitte rapporte qu’ils perçoivent la diversité comme un avantage concurrentiel tant pour les entreprises que pour l’ensemble du pays. Deloitte cite aussi un sondage mené en 2016 selon lequel les dirigeants d’entreprises associent un rendement financier supérieur à la rétention d’employés ayant des expériences, des compétences et des mentalités variées.
Seulement 11 % des entreprises canadiennes peuvent toutefois être « considérées comme courageuses » — et Deloitte admet ne pas faire partie du lot.
Au Canada, 35 % des postes de direction sont occupés par des femmes. Les conseils d’administration des 500 entreprises générant le plus de revenus au Canada ne sont composés qu’à 4,5 % de personnes appartenant aux minorités visibles, qui représentent pourtant 23 % de la population en âge de travailler. Deloitte exhorte maintenant les entreprises à « dépasser les stratégies purement décoratives ».