Fort recul des exportations québécoises

Les exportations vers les États-Unis ont diminué de 12,1% par rapport à juin.
Photo: Olivier Zuida Le Devoir Les exportations vers les États-Unis ont diminué de 12,1% par rapport à juin.

L’économie du Québec a vu ses exportations chuter fortement en juillet. Mais au-delà de cette donnée mensuelle, la contribution du commerce extérieur à la croissance demeure positive après sept mois.

Les exportations du Québec, désaisonnalisées et en dollars constants, ont diminué de 8,2 % en juillet contre une baisse de 3,1 % au Canada. Au cumul, la valeur de 2017 augmente néanmoins de 3,5 % relativement à son niveau des sept premiers mois de 2016, contre une croissance de 3,2 % au Canada, selon l’Institut de la statistique du Québec.

Les exportations vers les États-Unis ont diminué de 12,1 % par rapport à juin. Ces dernières représentent 72,3 % des exportations québécoises. Vers l’Europe, elles affichent une baisse de 26,7 % relativement au mois précédent et représentent 13,2 % des exportations québécoises. De leur côté, les exportations vers l’Asie reculent de 14,7 % en juillet et constituent 8,3 % de la valeur des exportations du Québec.

Pour leur part, les importations désaisonnalisées et en dollars constants ont enregistré une diminution de 4,6 %, contre une perte de 2,2 % au Canada. Le volume cumulatif des importations québécoises des sept premiers mois de l’année 2017 dépasse toutefois de 2,9 % celui de la période correspondante en 2016 (comparativement à une hausse de 3,8 % au Canada).

« Il serait pour le moins prématuré de s’inquiéter au sujet des chiffres de juillet. En volume, le déclin des exportations provient surtout des produits aérospatiaux. Les exportations de cette catégorie de produits sont caractérisées par une succession de pics et de creux », commente Marc Pinsonneault. L’économiste à la Banque Nationale revient au cumul des sept premiers mois pour préciser que le commerce international de marchandises contribue jusqu’ici à la croissance économique en 2017. « De plus, l’évolution des termes de l’échange (ratio du prix des exportations au prix des importations) est sur une tendance haussière, ce qui est de bon augure pour les profits des entreprises exportatrices et leur capacité à investir », ajoute-t-il.

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