Le dollar canadien se stabilise

Le dollar canadien donne des signes de stabilisation après son bond de quelque 1 ¢ US la semaine dernière, alimentée par la hausse du taux directeur de la Banque du Canada. Ainsi, les marchés boursiers de Toronto et de New York ont terminé la séance dans une relative stabilité, lundi, pendant que le dollar canadien se limitait à un léger gain.
L’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a rendu 9,45 points pour clôturer à 15 165,36 points. L’activité a été aussi tranquille sur Wall Street, où la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a perdu 8,02 points à 21 629,72 points. L’indice élargi S&P 500 a glissé de 0,13 point à 2459,14 points, tandis que l’indice composé du Nasdaq a pris 1,96 point à 6314,43 points.
Répercussion de la hausse du taux d’intérêt directeur
De son côté, le dollar canadien a affiché un cours moyen de 78,93 ¢ US, en hausse de deux centièmes par rapport à celui de vendredi dernier. Le huard a pris près de 1 ¢ US complet la semaine dernière, après que la Banque du Canada a haussé son taux d’intérêt directeur pour la première fois en près de sept ans.
Craig Fehr, un stratège des marchés canadiens pour la firme Edward Jones, à Saint-Louis, a souligné que le dollar progressait avec les attentes de robuste croissance. Il croit néanmoins qu’il se stabilisera autour des 75 ¢ US en raison des signes de faiblesse du côté des ventes au détail et du ralentissement du marché immobilier canadien. « Je ne crois pas que le huard va nécessairement tenir le coup à long terme, mais je ne crois pas qu’il va s’effondrer non plus », a-t-il expliqué. « La croissance économique au Canada devrait rester assez stagnante dans la deuxième moitié de l’année, après départ assez solide. »
Aux États-Unis la Bourse de New York, qui avait terminé à de nouveaux records vendredi, a fait une pause lundi en attendant une série de résultats. « Il y a peu de nouvelles macroéconomiques attendues cette semaine mais on va avoir des résultats clés de grandes entreprises et c’est ce sur quoi les investisseurs se concentrent », a observé Peter Cardillo de Standard Financial Services.
« Les analystes anticipent en moyenne une croissance des bénéfices trimestriels de l’ordre de 6,2 % » sur un an, a indiqué Sam Stovall de CFRA en rappelant que les bénéfices avaient augmenté de 15,5 % au premier trimestre. Mais « comme cela a été le cas pour les 21 derniers trimestres, les bénéfices devraient ressortir au-dessus de ces prévisions », a-t-il ajouté.
En attendant, les échanges sont restés tranquilles lundi « après le coup d’accélérateur observé en fin de semaine dernière grâce aux résultats meilleurs qu’attendu de grandes banques et à la conviction que la Réserve fédérale va adopter une attitude encore plus prudente avant de relever ses taux directeurs », a relevé Sam Stovall. Le Dow Jones et le S&P 500 avaient alors atteint des records.
Le marché obligataire montait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,314 % contre 2,332 % vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,904 %, contre 2,920 %.
Avec l’Agence France-Presse