Loblaw entrevoit une modération des prix des aliments

L'entreprise espère ainsi attirer plus de consommateurs dans ses magasins et leur faire dépenser davantage à chacune de leurs visites.
Photo: Fred Thornhill La Presse canadienne L'entreprise espère ainsi attirer plus de consommateurs dans ses magasins et leur faire dépenser davantage à chacune de leurs visites.

Toronto — Le propriétaire de la plus grande chaîne d’épiceries et de pharmacies au Canada a indiqué mercredi qu’il s’attendait à une féroce concurrence entre les supermarchés cette année alors que les prix des aliments semblent vouloir rester bas.

Les Compagnies Loblaw a rappelé que les épiciers jonglaient déjà avec le déclin des prix des aliments, particulièrement ceux de la viande, depuis le revirement de tendance qui a suivi la forte inflation observée l’an dernier.

Même si le président et chef de la direction de Loblaw, Galen G. Weston, s’attend à ce que les prix avancent modérément d’ici la fin de l’année, il ne prévoit aucun assouplissement dans l’« intense concurrence » avec ses rivaux. « L’idée d’une transition vers un environnement inflationniste soutenu va être contrebalancée par ce que nous considérons être un niveau soutenu d’intense concurrence », a affirmé M. Weston lors d’une conférence téléphonique avec des analystes pour discuter des plus récents résultats trimestriels.

Les prix des aliments ont reculé de 1,9 % en mars par rapport à l’an dernier ; les prix des fruits frais ont chuté de 12,4 %, tandis que ceux des légumes frais ont laissé 10,2 %.

Selon M. Weston, l’entreprise — qui détient diverses bannières de supermarchés, dont Loblaw et Provigo, ainsi que la chaîne de pharmacie Shoppers Drug Mart, ou Pharmaprix au Québec — a l’intention de contrebalancer cette baisse à l’aide de programmes d’analyse de données de fidélité. Elle espère ainsi attirer plus de consommateurs dans ses magasins et leur faire dépenser davantage à chacune de leurs visites. Loblaw prévoit réussir cela en augmentant entre autres ses offres ciblées.

La société a noté qu’elle avait aussi connu du succès en vendant des aliments dans ses pharmacies. M. Weston a indiqué que ce concept fonctionnait mieux dans les centres urbains, comme Toronto, où les clients utilisent ses magasins pour faire des courses de milieu de semaine en revenant du bureau.

Plus tôt, l’entreprise a dévoilé un bénéfice du premier trimestre en hausse de 19 % par rapport à l’an dernier. Le bénéfice net s’est chiffré à 230 millions, ou 57 ¢ par action, pour le trimestre clos le 25 mars. En comparaison, il avait été de 193 millions, ou 47 ¢ par action, à la même période un an plus tôt. Les revenus se sont établis à 10,4 milliards, comparativement à 10,38 milliards l’an dernier.

À voir en vidéo