Ciblée par les Américains pour les importations de bois d’oeuvre, Résolu se dit confiante

Résolu, autrefois connue comme AbtibiBowater, compte 19 usines de pâtes et papiers et 21 usines de produits du bois, comme le bois d’oeuvre et le bois d’ingénierie.
Photo: Source Résolu Résolu, autrefois connue comme AbtibiBowater, compte 19 usines de pâtes et papiers et 21 usines de produits du bois, comme le bois d’oeuvre et le bois d’ingénierie.

Produits forestiers Résolu, une des quelques sociétés canadiennes qui serviront de modèles pour l’analyse américaine sur les importations de bois d’oeuvre, se montre confiante quant à un dénouement positif et affirme que le régime forestier québécois adopté en 2013 s’arrime aux principes du libre marché.

« Nous continuons de croire que le résultat de l’enquête du département du Commerce pourrait être favorable à Résolu », a dit son président, Richard Garneau, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes au sujet des états financiers du quatrième trimestre 2016.

Résolu, autrefois connu comme AbtibiBowater, compte 19 usines de pâtes et papiers et 21 usines de produits du bois, comme le bois d’oeuvre et le bois d’ingénierie. L’entreprise, qui produit également de l’électricité, regroupe environ 8000 travailleurs.

Au bilan de l’entreprise, la ligne « Trésorerie et équivalents » montre une somme de 35 millions au 31 décembre 2016, comparativement à 58 millions en décembre 2015. L’entreprise affirme que ses liquidités atteignent 468 millions si l’on inclut ses facilités de crédit renouvelables.

Le conflit 2001-2006 avait coûté 5,5 milliards aux producteurs canadiens, bien qu’une partie de cette somme ait par la suite été remboursée. Puisque l’entente en vigueur de 2006 à 2015 n’a pas été reconduite, plusieurs craignent que le département du Commerce américain impose à nouveau des droits compensatoires et antidumping dès le printemps sur les exportations canadiennes.

M. Garneau a dit que le régime québécois en place depuis quelques années est similaire à celui de plusieurs États américains et que le gouvernement Couillard a retenu les services d’un spécialiste de l’Université de la Pennsylvanie pour étudier le système. Son rapport sera transmis au département du Commerce américain, a ajouté le patron de Résolu.

En gros, le régime québécois repose sur la mise aux enchères d’un certain volume de bois. Le prix des ventes observé par le Bureau de mise en marché des bois permet ensuite d’établir la hauteur des redevances pour le reste du bois.

L’entreprise a également mentionné lors de la conférence que la nouvelle législation québécoise allait alléger l’encadrement des régimes de retraite à prestations déterminées. En fonction des nouvelles règles, la viabilité d’un fonds de pension sera mesurée sur une base de continuité et non pas sur une base de solvabilité, soit ce qu’il resterait si le régime était fermé du jour au lendemain.

Les revenus de l’entreprise ont atteint 889 millions au quatrième trimestre, un niveau stable par rapport à l’année précédente. Elle a enregistré une perte nette de 45 millions, contre 214 millions en 2015.

À la Bourse de Toronto, l’action a reculé de 18 %, à 5,81 $, sur un volume plus élevé que d’habitude.

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