Québec entend offrir un soutien « plus pointu » aux PME pour les aider à se tailler une place sur les marchés étrangers.

Visant à éviter à tout prix le « saupoudrage », la stratégie d’exportation que le gouvernement du Québec entend dévoiler cet automne ciblera les entreprises « de 10 à 12 secteurs économiques spécifiques » dans une approche se voulant « plus personnalisée, plus pointue »,a expliqué dans le cadre de la Conférence de Montréal mercredi Saul Polo, député de Laval-des-Rapides et adjoint parlementaire de la ministre de l’Économie, des Sciences et de l’Innovation, Dominique Anglade.

« L’idée n’est pas d’envisager l’ensemble des pays ni l’ensemble des secteurs dans un pays en particulier, mais plutôt de partir d’industries particulières dans lesquelles le Québec se démarque et de chercher les marchés précis où elles auraient le plus de potentiel afin de développer des stratégies précises pour ces marchés-là. »

La nouvelle approche se voudra mieux adaptée aux besoins des PME. Citant le cas de l’industrie aéronautique, le député libéral a noté que « les grandes compagnies comme Bombardier et CAE ont moins besoin d’aide pour développer leurs marchés. Nos ressources seront mieux employées auprès des plus petites entreprises innovantes ».

Ne pas « courir partout »

Couvrant la période 2016-2020, la nouvelle stratégie s’inspirera d’un virage similaire emprunté récemment par le gouvernement fédéral, a rappelé Saul Polo. Elle permettra, entre autres, de ne pas s’éparpiller quand viendra le temps de tirer profit au maximum d’un accord commercial comme l’éventuel Partenariat transpacifique.

Le projet de la ministre Anglade est bien reçu par le Bureau de promotion des produits du bois du Québec. « Le danger est d’essayer de courir partout », a déclaré son p.-d.g., Sylvain Labbé, qui partageait la même estrade avec le député mercredi. « Prenez notre secteur seulement, les besoins et les marchés ne sont pas les mêmes entre les producteurs de planchers de bois franc et ceux de granules de bois. »