La Caisse de dépôt et Teachers se sont rangés du côté des pro-climat

Parmi les grands investisseurs institutionnels qui ont appuyé des propositions d’actionnaires sur les changements climatiques à l’assemblée annuelle d’ExxonMobil figurent la Caisse de dépôt et placement du Québec, le régime ontarien Teachers et l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada.

La direction de la Caisse a confirmé au Devoir jeudi qu’elle a voté pour des propositions portant sur la nomination d’un expert climatique au conseil d’administration, sur la production d’un rapport annuel sur le lobbying et sur l’analyse des conséquences de l’accord de Paris sur la viabilité de l’entreprise.

L’ensemble des propositions concernant les changements climatiques a été battu lors de l’assemblée, tenue à Dallas mercredi dans un climat plutôt tendu. Par exemple, celle sur l’analyse de l’impact des politiques de lutte contre les changements climatiques, qui suscite l’enthousiasme chez plusieurs actionnaires et groupes environnementaux, a recueilli seulement 38,1 % des votes. Celle sur le lobbying a récolté des appuis de 25,7 %.

Teachers, cependant, a voté contre l’idée de nommer un expert en changements climatiques au conseil d’administration, selon les informations affichées sur son site Internet jeudi. L’OIRPC, cependant, a voté pour, tout comme il a appuyé une proposition demandant à l’entreprise de reconnaître l’importance de limiter à deux degrés le réchauffement de la planète.

La seule proposition d’actionnaire ayant récolté des appuis suffisants (61,9 %) est celle portant sur la possibilité pour un actionnaire minoritaire de mettre en nomination des candidats qui veulent siéger au conseil.

L’assemblée d’ExxonMobil a été marquée par des questions corsées de plusieurs actionnaires voulant savoir le détail des mesures que la compagnie compte prendre pour contribuer concrètement à la lutte contre les changements climatiques. La direction de l’entreprise ne nie pas la science des changements climatiques, mais dépeint l’avenir comme étant davantage liée à la gestion des risques qu’à un scénario précis.

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