Laura’s Shoppe demande la protection des tribunaux

Un autre joueur du commerce de détail de vêtements vacille. Le détaillant canadien Laura’s Shoppe planifie une restructuration, sous la protection des tribunaux.
« Laura’s Shoppe a déposé un avis d’intention de faire une proposition à ses créanciers en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité », a indiqué le détaillant de vêtements féminins, dans un communiqué. L’entreprise québécoise, fondée en 1930, exploite plus de 150 magasins à l’échelle canadienne sous les bannières Laura, Laura Petites, Laura Plus et Melanie Lyne.
« L’entreprise a subi des pertes importantes en 2012 et 2013, attribuables à des changements dans la marchandise, qui ne répondait plus aux attentes des clients. Depuis, les ventes se sont améliorées, mais des initiatives supplémentaires doivent être mises en place pour compléter la restructuration des affaires du détaillant. Le dépôt de l’avis est l’une des premières étapes pour atteindre cet objectif », poursuit le détaillant.
« Nous avons l’intention de redresser pleinement l’entreprise, de devenir un solide détaillant en bonne position financière et de servir notre clientèle pour de nombreuses années à venir », a souligné Kalman Fisher, président de Laura Canada, dans une lettre aux employés.
L’entreprise développe actuellement son plan de restructuration, qui comprend la fermeture des magasins qui sont moins rentables au cours des prochains mois, sinon le reste de ses activités suivra son cours habituel. « Afin de vendre la marchandise avant la fermeture des magasins, des soldes débuteront cette semaine avec des rabais sur la marchandise d’été allant jusqu’à 80 % et un rabais de 20 % sera offert sur la nouvelle marchandise dans tous les magasins. »
Récemment, La Vie en Rose mettait la main sur Groupe Bikini Village, qui s’était placé à l’abri de ses créanciers en raison de sa situation financière précaire après trois tentatives de restructuration. Auparavant, le secteur de la vente au détail de vêtements confirmait sa traversée d’une période difficile, comme en a témoigné la fermeture des 92 boutiques Jacob en octobre 2014, après deux années passées sous la protection des tribunaux, suivie en novembre de la décision de Reitmans de fermer ou convertir ses 107 magasins sous la bannière Smart Set. La liste comprend également Mexx Canada et Parasuco.