L’Alberta devra accumuler des déficits, dit le premier ministre Jim Prentice

Edmonton — Le premier ministre de l’Alberta, Jim Prentice, soutient que l’économie de sa province est sur la corde raide et que la province n’aura d’autre choix que d’accumuler les déficits.

M. Prentice a indiqué, vendredi, lors d’une conférence téléphonique depuis Houston, que des économistes lui avaient signifié que sans déficits, la faiblesse du prix du pétrole risquait de plonger l’Alberta en récession et d’empirer la situation.

L’Alberta souffre de l’effondrement des cours du pétrole, qui a retranché des milliards de dollars du Trésor public. M. Prentice n’a pas voulu écarter la réduction des salaires dans le secteur public ni l’imposition de hausses d’impôts ou d’une taxe de vente. Le premier ministre de l’Alberta a aussi alimenté les rumeurs d’élections au printemps, en disant qu’il ne procéderait pas à des modifications fiscales sans un mandat de la population.

M. Prentice a rejeté la supposition d’un journaliste selon laquelle les progressistes-conservateurs et lui-même auraient échoué à bien gérer l’économie durant les périodes favorables. Il a d’abord fait valoir qu’il était premier ministre depuis seulement quatre mois. Il a aussi ajouté qu’il était temps de revoir le modèle albertain de financement, qui dépend considérablement des revenus énergétiques instables pour payer les dépenses de fonctionnement.

La semaine dernière, le premier ministre avait affirmé que l’Alberta s’attendait à enregistrer un déficit de 500 millions durant cet exercice et que les projections à long terme du prix du pétrole laissaient croire que la province serait en déficit jusqu’en 2018.

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