GM rappelle 1,5 million de véhicules supplémentaires dans le monde

New York — General Motors va rappeler 1,5 million de véhicules supplémentaires dans le monde pour un problème cette fois de direction assistée alors que le constructeur américain est déjà sous le coup de trois enquêtes pour divers défauts de construction.
Depuis mi-février, GM a rappelé plus de 6 millions de voitures, principalement en Amérique du Nord, pour différentes malfaçons mécaniques. Dans un communiqué publié lundi soir, le premier constructeur automobile américain indique ne pas être à mesure de dire s’il y a eu des accidents impliquant les véhicules concernés, qui peuvent connaître une perte subite de la direction assistée et se mettre en conduite manuelle. Toutefois, quand cela arrive le conducteur est prévenu mais une grande vigilance du chauffeur est requise quand la voiture roule à petite vitesse, précise le communiqué.
Les modèles concernés sont des Chevrolet Malibu (2004-2009), Chevrolet Maxx (2004-2006), Chevrolet HHR (2009-2010), Chevrolet Cobalt (2010), Saturn Aura (2008-2009), Saturn Ion (2004-2007) et Pontiac G6 (2005,2006 et 2008-2009).
Aux États-Unis, le nombre de véhicules concernés est de 1,3 million, auxquels s’ajoutent 200 000 autres véhicules dans le reste du monde, a précisé à l’AFP un porte-parole.
Mais sa réputation a surtout pris un coup à cause de rappels tardifs de Cobalt, Saturn Ion et Sky, Pontiac G5 produits entre 2003 et 2011 pour un défaut, cette fois, du commutateur d’allumage associé à une trentaine d’accidents ayant causé la mort de 13 personnes. Le constructeur fait l’objet d’une triple enquête aux États-Unis, du département de la Justice, de l’agence de sécurité routière (NHTSA) et du Congrès.
Transparence
La patronne Mary Barra, qui doit rendre des comptes mardi au Congrès, a promis toute la transparence sans donner les raisons ayant entraîné ces dysfonctionnements.
Ces décisions vont réduire les bénéfices au premier trimestre. Le groupe automobile va inscrire une charge totale de 750 millions sur les résultats du trimestre pour effectuer les réparations nécessaires, a-t-il précisé lundi. Le groupe a déjà aussi annoncé la nomination d’un « Monsieur Sécurité » et mène une enquête interne sur ses procédures et ses protocoles.
Mary Barra promet ainsi de faire toute la lumière sur l’affaire des rappels tardifs de millions de véhicules équipés d’une pièce défectueuse, qui fragilise l’image du constructeur automobile depuis mi-février. « Je ne peux pas vous dire pourquoi ça a pris autant de temps pour annoncer un défaut de sécurité dans ce programme, mais je peux vous dire que nous trouverons », promet Mme Barra, selon les propos liminaires d’une audition prévue mardi devant le Congrès, distribués lundi à des journalistes. « Dès que nous aurons les réponses, nous serons complètement transparents avec vous (élus), les régulateurs et nos clients », ajoute-t-elle.
Mary Barra, qui a pris les rênes de GM mi-janvier, doit expliquer aux parlementaires pourquoi GM qui était informé depuis 2001 du problème, a continué à équiper ses voitures de cette pièce, alors même que des accidents mortels lui étaient signalés.
Dans son propos, Mme Barra renouvelle les excuses aux familles des victimes et assure que le premier constructeur automobile américain prendra ses responsabilités. « Quelles que soient les erreurs qui ont été commises par le passé, nous ne nous défilerons pas devant nos responsabilités aujourd’hui et dans l’avenir. Le “GM d’aujourd’hui ” fera ce qu’il faut », assure-t-elle.
Entre mi-février et fin mars, GM a rappelé 2,6 millions de Chevrolet Cobalt, Pontiac 5, Saturn Ion et Sky et Solstice, produits entre 2003 et 2011, pour un défaut du commutateur d’allumage ayant empêché les airbags de se déployer. Pour éviter tout risque, GM recommande d’enlever tout porte-clé ou accessoire ajouté à la clé de contact.
Selon deux documents, l’un produit par GM et l’autre par le Congrès, le groupe automobile était au courant du défaut dès 2001 lors de la pré-production d’un des modèles, la Saturn Ion.