Sunwing participe aux bénéfices records de TUI Travel

Le géant britannique TUI Travel Plc a annoncé un bénéfice d’exploitation record en 2013, saluant au passage la solide performance de son partenaire canadien Sunwing et de ses activités en Belgique. Chez Sunwing, on conclut ainsi un douzième exercice financier rentable en autant d’années d’existence. On avertit toutefois que la récente chute du dollar canadien par rapport à sa contrepartie américaine vient brouiller les cartes en ce début de saison hivernale.
TUI Travel Plc, plus gros voyagiste intégré au monde, a terminé son exercice financier clos le 30 septembre 2013 avec un bénéfice d’exploitation record de 589 millions de livres sterling, sur des revenus de 15,1 milliards. Il s’agit d’une hausse respective de 20 % et de 4 % sur les résultats de 2012. Le bénéfice net de 2013 a atteint 63 millions de livres, contre 137 millions un an plus tôt, le différentiel comprenant des charges de restructuration. TUI a rappelé son engagement dans un programme de modernisation de sa flotte autour des Boeing 737 et 787. Le voyagiste a également subi les contrecoups de la crise se poursuivant en Égypte. Aussi, ses places fortes du Royaume-Uni et de l’Allemagne ont contribué à l’atteinte de nouveaux sommets, contrebalançant la contre-performance de ses activités françaises, secouées par l’incertitude politique et sociale en Afrique du Nord.
Au Canada, TUI détient une participation de 49 % dans Vacances Sunwing. Le chef de la direction, Peter Long, a salué la forte performance de l’entreprise au Canada et en Belgique, sans autres précisions. Ces activités sont regroupées sous la section Activités principales autres. Dans ce segment, TUI a comptabilisé un bénéfice d’exploitation de 131 millions de livres en 2013, contre 112 millions au terme de l’exercice précédent, soit une hausse de 17 %.
En 2012, TUI chiffrait sa part dans la rentabilité de Sunwing à 21 millions de livres, contre 18 millions en 2011. En extrapolant et en y collant le taux de croissance de 17 % observé en 2013, on peut estimer le bénéfice d’exploitation de Sunwing à un peu moins de 85 millions cette année, selon le taux de change utilisé, sur un chiffre d’affaires dépassant 1,5 milliard. En 2012, toujours selon les résultats de TUI Travel, on pouvait situer la rentabilité de Sunwing autour de 70 millions $CAN, sur un chiffre d’affaires de quelque 1,4 milliard.
Colin Hunter
Le président du conseil et fondateur de Sunwing, Colin Hunter, n’a pas voulu se livrer au jeu de l’extrapolation. « Pour reprendre l’expression de notre partenaire, nous avons connu une solide performance et notre marge s’est maintenue autour de 6 % », a-t-il souligné, ajoutant que Sunwing venait d’aligner un 12e exercice rentable en autant d’années d’existence.
Mais tout cela appartient déjà au passé, la saison d’hiver s’amorçant avec, pour toile de fond, un fort repli du dollar canadien face à sa contrepartie américaine. Le dollar tente de s’accrocher présentement au niveau des 94 ¢US, contre 97 ¢US en octobre. Le dollar est en recul de près de 8 % depuis le début de l’année, de 3 % en moins de deux mois. « Le dollar glisse rapidement. La question du taux de change pourrait devenir sensible, puisqu’elle influe sur nos coûts, notamment en carburant. Il faudra prévoir une augmentation du prix de nos forfaits vacances, mais pourra-t-on le faire », se demande M. Hunter. Pour l’heure, l’impact sur un forfait hebdomadaire pourrait dépasser les 35 $, estime-t-il.
À l’opposé, Colin Hunter se réjouit de la percée hôtelière continue de Sunwing qui, après deux ans, voit son parc immobilier atteindre les 8000 chambres réunies sous la marque Blue Diamond et comprenant les enseignes Royalton et Memories. Avec, pour cible, un doublement de l’offre hôtelière au cours des prochaines années, Sunwing vient d’annoncer l’ouverture de deux nouveaux sites de villégiature, l’un en Jamaïque et l’autre en République dominicaine.