​Le gouvernement Marois met fin au projet Rabaska

Modélisation de ce qu'aurait été le port méthanier. Au nord, l'ïle d'Orléans.
Photo: Archives Le Devoir Modélisation de ce qu'aurait été le port méthanier. Au nord, l'ïle d'Orléans.
Québec — Le promoteur de Rabaska, André L’Écuyer, entend « se défendre rigoureusement » pour infléchir la décision prise par le gouvernement Marois de mettre fin au projet de port méthanier au sud de Québec.

En entrevue au Devoir, ce dernier précise toutefois qu’il n’est pas encore rendu au stade de la poursuite. « Pas pour l’instant », répond-il, précisant vouloir « rétablir les ponts avec le ministère pour faire valoir [son] point de vue ».

Il affirme que des discussions ont cours depuis des mois avec le gouvernement pour réactiver le bail actuel qui est expiré depuis plusieurs mois déjà et qu’il a suivi de bonne foi les indications qu’on lui avait transmises. « Aucune indication n’était ressortie que le sort du projet pourrait être scellé à partir d’un imbroglio administratif. »

Promesse électorale

C’est donc avec surprise qu’il a entendu le ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet, dire en chambre que le projet de Rabaska était « clos » et que le promoteur était « en défaut en matière de délai pour la demande de renouvellement ». C’est l’ex-ministre de l’Environnement et environnementaliste, Daniel Breton, qui a lui-même posé la question à son successeur au Salon bleu jeudi matin.

Le ministre Blanchet, qui dit avoir l’appui de l’ensemble du gouvernement, a par ailleurs indiqué que son souhait était de retourner les terres à leur vocation agricole originale. Il s’agissait d’une promesse électorale du gouvernement Marois.

« Rabaska, c’est fini, a claironné le ministre quelques minutes avant la période de questions. Il n’y a plus de processus à suivre, ils n’ont pas profité de ce que le bail aurait pu leur offrir comme démarche pour une reconduction et je n’ai aucun appétit pour cette reconduction. »

Réactions partagées

Du côté de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, qui s’était farouchement opposée à ce projet il y a quelques années, on estime qu’il s’agit d’une « sage décision » du gouvernement Marois.

Les représentants de la Chambre de commerce de Lévis parlent pour leur part d’une « décision complètement incompréhensible » et se disent « furieux ». Ils envisagent de « défendre le projet afin qu’il se réalise lorsque les conditions du marché gazier mondial seront moins défavorables ».

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