Québec mise sur la transformation des produits du bois

La Stratégie 2012-2017 pour l’industrie québécoise des produits forestiers vise à modifier le secteur de la fabrication des produits du bois, à ouvrir de nouveaux marchés à l’industrie des pâtes et papiers et à favoriser les investissements dans la production bioénergétique.
Photo: Kazuyuoshi Ehara la Biosphère La Stratégie 2012-2017 pour l’industrie québécoise des produits forestiers vise à modifier le secteur de la fabrication des produits du bois, à ouvrir de nouveaux marchés à l’industrie des pâtes et papiers et à favoriser les investissements dans la production bioénergétique.

Le gouvernement québécois a présenté hier la Stratégie 2012-2017 pour l’industrie québécoise des produits forestiers misant sur la transformation. Un fonds de 268 millions y sera dédié, capitalisé sous l’action d’Investissement Québec et auquel le Fonds de solidarité contribue.


Pour le ministre des Ressources naturelles et de la Faune et ministre responsable du Plan Nord, Clément Gignac, « la Stratégie 2012-2017 pour transformer l’industrie québécoise des produits forestiers vise à modifier le secteur de la fabrication des produits du bois, à ouvrir de nouveaux marchés à l’industrie des pâtes et papiers et à favoriser les investissements dans la production bioénergétique ». Sur l’ensemble de la période 2012-2017, elle peut compter sur une enveloppe de 268 millions. De ce montant, 170 millions proviendront du Fonds Valorisation Bois. Ce fonds sera capitalisé par Investissement Québec, par l’entremise du Fonds du développement économique, pour un maximum de 95 millions, et par le Fonds de solidarité FTQ, qui y versera jusqu’à 75 millions, a ajouté le communiqué.


« La Stratégie privilégie la diversification pour optimiser la valeur de la fibre de bois. Ainsi, les résidus d’hier deviennent les occasions d’affaires d’aujourd’hui et de demain. La Stratégie facilite l’innovation pour bénéficier d’avantages réels sur les marchés, telle que la mise au point de nouveaux produits comme les papiers intelligents, les bioplastiques et les produits biochimiques. Enfin, elle accélère l’adaptation aux exigences de la bioéconomie en exploitant davantage la filière de la biomasse forestière et la filière du bioraffinage », poursuit le gouvernement.


Québec soutient que cette initiative « est étroitement liée » au Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques. « Elle contribuera à l’atteinte des objectifs fixés par le gouvernement en matière de lutte contre les changements climatiques. Elle est d’ailleurs en partie financée à partir de ce plan d’action. »


Le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) a applaudi. « Tout en reconnaissant l’importance du secteur forestier pour l’économie du Québec, cette stratégie témoigne surtout de la volonté du gouvernement de l’accompagner dans sa transformation afin qu’il continue d’assumer son rôle socio-économique structurant pour le Québec et ses régions », a souligné le p.-d.g., André Tremblay. « Avec cette stratégie le gouvernement accompagnera les entreprises forestières afin qu’elles puissent, entre autres, poursuivre la consolidation de leurs opérations, adapter leurs procédés aux fluctuations des marchés, investir dans des produits novateurs et valoriser davantage la ressource forestière, la main-d’oeuvre ainsi que l’ensemble de la “ chaîne de valeur ”. À toutes ces mesures s’ajoutent des initiatives additionnelles comme l’application des recommandations du rapport Beaulieu, d’une grappe sectorielle sur l’utilisation du bois dans la construction, du soutien à la recherche et au développement, de la formation des intervenants sur le plan technique, du programme d’exportation d’Export-Québec ainsi que des mesures pour favoriser le bioraffinage et les usines de démonstrations. »


« La mise en place d’un comité de suivi composé de représentants d’organismes gouvernementaux et non gouvernementaux, sous la responsabilité du ministère des Ressources naturelles et de la Faune, devrait permettre une évaluation continue des mesures et favoriser ainsi, l’atteinte des objectifs poursuivis par la stratégie », a tenu à ajouter M. Tremblay.


Mais le CFIQ d’attendre la suite. « Toutefois, si on veut réussir avec succès la transformation du secteur forestier québécois, les industriels devront disposer de la matière ligneuse de qualité en quantité suffisante et à un coût compétitif. À cet effet, il est essentiel que le Québec adopte une stratégie d’aménagement forestier durable qui visera l’utilisation du plein potentiel de cette ressource collective, permettant ainsi aux entreprises d’être concurrentielles, de diversifier leurs marchés et d’accroître la valeur ajoutée de leurs produits. »

À voir en vidéo