Transat confirme l'achat de Vacances TMR
C'est confirmé. Transat se porte acquéreur du voyagiste indépendant Vacances Tours Mont-Royal. TMR demeurera une marque de commerce distincte et conservera son équipe d'employés.
La rumeur, qui se faisait persistante depuis quelques jours, se confirme. Transat A.T. a annoncé la signature d'une entente portant sur l'acquisition des éléments d'actif du voyagiste Vacances Tours Mont-Royal, qui fait des affaires au Québec sous la marque TMR. Les modalités financières de la transaction ne sont pas précisées. «Transat, qui vend déjà 180 000 sièges par année à Vacances Tours Mont-Royal, acquiert un client de longue date et poursuit l'implantation de sa stratégie d'intégration verticale», a déclaré Jean-Marc Eustache, président et chef de la direction de Transat.Spécialiste de la vente directe, TMR est l'un des derniers voyagistes indépendants et le sixième voyagiste au Canada, avec une part de marché de 5 %, de 15 % au Québec. Fondée en 1969, l'entreprise québécoise se concentre dans la vente de forfaits vers le Sud, avec quelque 200 000 sièges par année, principalement vers les destinations de Cuba, de la République dominicaine et du Mexique.
L'entreprise, qui compte 80 employés basés à Montréal et près de 50 à destination, sera dirigée par Anna Malito, présentement vice-présidente, stratégie et développement produit chez Transat. «TMR opérera de manière distincte, avec sa propre marque de commerce et ses partenaires hôteliers actuels, et conservera la solide équipe d'employés qui a assuré le succès de l'entreprise depuis près de 40 ans», peut-on lire dans le communiqué diffusé par le plus important voyagiste intégré au Canada, avec des revenus de 3,7 milliards l'an dernier.
Chiffre d'affaires
Selon les données du site Web de TMR, l'entreprise a comptabilisé des revenus de 280 millions en 2009, un chiffre d'affaires qui aurait légèrement reculé depuis en raison de la pression à la baisse s'exerçant sur les prix. Le volume en sièges est cependant demeuré inchangé.
Selon l'analyste Benoit Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins, la décision de Transat d'acheter un important client externe aura un effet sensible, sans être matériel, sur les activités du voyagiste. Transat obtiendra des économies d'échelle vers les destinations soleil et pourra ainsi exercer un meilleur contrôle sur les prix tout en retirant TMR d'une possible convoitise de la part de concurrents. La transaction n'aura aucune incidence sur le ratio d'endettement de l'entreprise, qui dispose de liquidités de l'ordre de 182 millions, a ajouté l'analyste, qui maintient sa recommandation «à conserver» sur l'action de Transat.