L'insécurité financière guette les futurs retraités

Trop de Québécois se dirigent tout droit vers l'insécurité financière plutôt que vers une retraite dorée, selon la Régie des rentes du Québec.

Encore cette année, une grande campagne d'appel à l'épargne et à la planification de la retraite se tiendra dans le but d'accroître «les saines habitudes de consommation». Dans la mire de cette campagne, la fausse illusion de sécurité financière à laquelle s'accrochent encore trop de gens.

Le porte-parole de la Régie, Pierre Turgeon, affirme que les régimes publics ne suffiront pas pour assurer les jours de ceux qui quitteront la vie active. S'ensuivront des pertes de revenus et du pouvoir d'achat. Pour conserver leurs habitudes et leur confort, selon la Régie, chaque personne devrait pouvoir compter sur 70 % de ses revenus de travail une fois à la retraite. Pour un revenu moyen de 45 000 $, les régimes publics remplacent environ 40 % de cette somme à 65 ans: il faut donc prévoir le 30 % qui manque.

Sauf qu'à l'heure actuelle, peu de gens réussissent à prévoir. Près de trois personnes sur quatre n'ont jamais calculé la somme qu'elles devraient avoir épargnée. Pour cela, la Régie des rentes a développé un outil Web, «SimulR» accessible en ligne à www.jeplanifie.gouv.qc.ca. Ce simulateur permet d'obtenir une projection personnalisée de ses revenus de retraite. «Chose certaine, ça prend absolument un régime complémentaire ou un fonds de pension, de l'épargne personnelle ou une combinaison de tout ça», soutient M. Turgeon.

L'endettement demeure toutefois le principal frein à la planification. La conjoncture économique actuelle favorise les dépenses, avec ses faibles taux d'intérêt. Selon le porte-parole de la Régie des rentes, il serait une erreur de ne pas chercher à accumuler quand même des sommes pour plus tard. «Le crédit est facile, les taux sont bas, et quand on place des sous, les rendements sont faibles. Sauf que, quand les rendements reviendront, il sera plus facile de faire fructifier du capital qui a été amassé, plutôt qu'avoir seulement des dettes à combler», affirme Pierre Turgeon.

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