Le climat de travail se détériore chez Renaud-Bray

Les relations de travail chez Renaud-Bray se sont détériorées depuis quelques mois, affirme le syndicat d'une dizaine de succursales, et la bonne entente qui permettait autrefois de régler des litiges sans aller devant un arbitre va désormais céder sa place au dépôt de griefs pur et simple.

Dans une lettre transmise aux médias mardi, et reprise hier par Rue Frontenac, la section SEPB-574 (FTQ), qui représente 10 des 26 succursales au Québec, a écrit que les employés «souffrent des restructurations de l'entreprise et ont vu leurs conditions de travail se dégrader».

La convention collective des employés, en vigueur depuis 2009, se termine à la fin de 2012. Selon Marie-Christine Jourdenais, qui dirige le syndicat depuis le mois dernier, aucun moyen de pression n'est prévu tant que la convention est en vigueur. Mme Jourdenais dit que, sur une dizaine de griefs en préparation, cinq émanent du syndicat.

Parmi les reproches formulés, le syndicat évoque des changements d'horaire imprévus et déplore que la direction, entre autres, s'en remette maintenant aux employés pour nettoyer les toilettes des succursales de moins de 10 000 pieds carrés.

C'est normal

Lors d'un entretien, le directeur général de la société, Blaise Renaud, fils du fondateur, a affirmé qu'il n'a pas vu de grief encore et qu'il ne prévoit aucun impact sur le service en succursale.

«Le service à la clientèle est une des marques de commerce de Renaud-Bray», a dit M. Renaud, en poste depuis janvier. Il se dit convaincu que la lettre ne représente pas l'opinion de la majorité de ses employés. Quant au ménage, «il s'agit vraiment d'une pratique courante dans le commerce de détail». Il n'a pas vu de grief à ce jour et dit que, de toute manière, «un grief est une procédure relativement normale dans un contexte de relations de travail où il y a la présence d'un syndicat».

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