Coup de pouce des matières premières à la Bourse de Toronto
Les actions liées aux matières premières ont aidé la Bourse de Toronto à afficher un gain hier, après que la publication de données encourageantes pour le secteur des ressources naturelles aux États-Unis eut contrebalancé un rapport décevant sur le marché de l'emploi.
L'indice composé S&P/TSX a grimpé de 89,66 points pour terminer la journée à 12 535,59 points, tandis que le dollar canadien s'est apprécié de 70 centièmes pour clôturer à 98,88 ¢US.Le département du Travail des États-Unis a indiqué vendredi que l'économie américaine avait cédé 95 000 emplois en septembre, alors qu'un gain de 5000 emplois était généralement attendu par les analystes. Mais les cours des matières premières ont progressé, stimulés par les résultats financiers dévoilés jeudi soir par Alcoa.
Les données sur l'emploi ont fait croire à plusieurs investisseurs qu'elles pourraient achever de convaincre la Réserve fédérale des États-Unis d'annoncer de nouvelles mesures de relance économique, ce qui a fait grimper la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles de 57,90 points à 11 006,48 points.
La Bourse de New York est repartie à la hausse au cours de la semaine écoulée, toujours dopée par les attentes d'intervention de la Réserve fédérale, qui seront réévaluées à la lumière des chiffres de l'inflation et des minutes de la Fed la semaine prochaine. «Les investisseurs sont convaincus qu'il faut acheter des actions: la progression du marché se poursuit grâce à des indicateurs économiques un peu meilleurs qu'attendu et la conviction que la Fed va devenir plus agressive dans sa politique monétaire», note Art Hogan, de Jefferies.
Après avoir concédé quelques points la semaine passée, les indices sont repartis à la hausse sur les cinq dernières séances. L'indice des 30 valeurs vedettes de Wall Street, le Dow Jones, a gagné 1,6 %, parvenant à franchir hier le seuil des 11 000 points pour la première fois depuis cinq mois.
Le Nasdaq, à dominante technologique, est monté de 1,3 % à 2.401,91 points et l'indice élargi Standard and Poor's 500, de 1,7 % à 1165,15 points.
Hier, les chiffres de l'emploi ont été accueillis, non sans hésitation, par une hausse des indices. Plus mauvais qu'attendu, ils n'ont fait qu'alimenter les spéculations sur une intervention future de la banque centrale américaine. «Tout le monde est vraiment obsédé par la possibilité que la Fed relance son programme d'assouplissement quantitatif», rapporte Gregori Volokhine, un programme synonyme de création de monnaie. Des attentes qui ont fait dévisser le dollar et poussé les investisseurs à se réfugier dans des actifs tangibles.
De nombreux économistes, dont le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz, ainsi que des membres mêmes de la Fed, ont expliqué qu'un tel programme d'assouplissement n'aurait que des effets très limités sur l'emploi et la croissance, rappelle Gregori Volokhine.