Guy Laliberté investit 10 millions au Massif

SOURCE GROUPE LE MASSIF
Le projet du Massif repose notamment sur une augmentation de plus de 30 % du domaine skiable.
Photo: SOURCE GROUPE LE MASSIF Le projet du Massif repose notamment sur une augmentation de plus de 30 % du domaine skiable.

Québec — Guy Laliberté a décidé de donner un coup de main au cofondateur du Cirque du Soleil, Daniel Gauthier, en investissant 10 millions de dollars dans le projet récréotouristique du Massif, ce qui complète le montage financier du projet de 230 millions de dollars.

«C'est ma priorité d'investir dans le Québec inc.», a déclaré M. Laliberté lors d'une conférence de presse à Québec. «Dans le contexte actuel, il ne faut pas geler les capitaux. [...] Comme leader d'affaires au Québec, il faut montrer qu'il y a de l'avenir, des projets intéressants», a soutenu l'homme d'affaires qui dit avoir «de l'argent de poche» à placer depuis la vente de 20 % de ses actions du Cirque l'an dernier.

M. Laliberté est le troisième investisseur privé dans ce projet derrière le holding Daniel Gauthier (65 millions) et la Société générale de financement (25 millions) À cela s'ajoutent les subventions de Québec (28 millions) et Ottawa (37 millions) ainsi qu'un financement bancaire de 65 millions de dollars.

Amis depuis l'adolescence, Guy Laliberté et Daniel Gauthier étaient des premiers pas du Cirque du Soleil, à Baie-Saint-Paul quand la multinationale n'était qu'une petite troupe d'échassiers. Ils ont en outre été partenaires d'affaires jusqu'au départ du Cirque de Daniel Gauthier, en 2001.

Selon Guy Laliberté, le projet est de surcroît conforme à l'esprit «créatif» du Cirque ainsi qu'à ses valeurs de développement durable. Conçu de manière à se fondre dans le décor naturel de Charlevoix, le complexe du Massif repose sur une augmentation de plus de 30 % du domaine skiable, la mise en marche d'une navette ferroviaire reliant le Centre de ski à un complexe hôtelier basé à Baie-Saint-Paul ainsi qu'un train touristique entre la région et la ville de Québec.

Après avoir rencontré plusieurs écueils, dont l'incendie de la ferme patrimoniale qui devait abriter l'hôtel de Baie-Saint-Paul, le projet devrait être parachevé en 2013. M. Gauthier ne prévoit pas que le projet sera rentable «la première année», mais il affirme que la situation économique lui donne l'avantage. «C'est plus favorable à la construction, il y a beaucoup plus de main-d'oeuvre disponible». À titre d'exemple, l'acier qui sert à la rénovation de la voie ferrée a vu son prix passer de 1400 $ la tonne à 500-600 $ la tonne, a-t-il noté.

Olympiques: pas de problème «technique» au Cap Maillard

«On a envoyé des gens sur la Lune il y a déjà plus de trente ans, alors j'imagine qu'on est capable de monter une structure pour répondre aux normes de la Fédération internationale de ski», a déclaré M. Gauthier à propos d'une éventuelle candidature olympique de Québec pour l'obtention des Jeux de l'hiver 2022.

Le Cap Maillard du Massif de la Petite-Rivière-Saint-François est l'endroit de la région le plus susceptible d'accueillir les épreuves de descente, mais la piste a un dénivelé d'environ 710 m soit près de 100 m sous la norme olympique de 800 m.

Or selon M. Gauthier, c'est «une question technique qui pourra se résoudre» voire une contrainte que l'on pourrait contourner puisque la piste en question — La Charlevoix — «est déjà homologuée pour la descente des hommes et des femmes» et que des dérogations sont possibles. «Je crois qu'à Nagano, il n'y avait pas de 800 m et qu'il y a une Coupe du Monde à Beaver Creek qui ne fait pas 750 m.»

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