La guerre de mots s'accentue chez Chrysler

Toronto — Le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) a accusé hier Chrysler de faire preuve de mauvaise foi en incluant, dans la rémunération horaire des employés, les dépenses liées au temps d'inactivité, aux licenciements ainsi qu'à d'autres facteurs hors de leur contrôle.

Mais Chrysler a répliqué que peu importe ce qu'ils représentaient, «les coûts demeuraient des coûts», accentuant la guerre des mots entre l'employeur et le syndicat, et ce, à une semaine de la date butoir pour la présentation par Chrysler d'un plan de restructuration amélioré aux gouvernements du Canada et des États-Unis dans le but d'obtenir une aide financière à long terme.

Chrysler Canada a affirmé que les coûts de la main-d'oeuvre d'ensemble étaient de 76 $ et que, pour demeurer concurrentielle face aux usines japonaises non syndiquées et implantées au Canada, l'entreprise devait réduire ce montant d'environ 19 $ de l'heure.

Le constructeur italien Fiat a réclamé cette baisse de la rémunération horaire pour conclure une alliance avec Chrysler, dont dépend la survie du constructeur américain. Cette demande a également été soutenue par les autorités fédérales.

Mais un économiste des TCA, Jim Stanford, a conclu dans une analyse que ce calcul incluait plusieurs coûts qui ne devaient pas être attribués au travail, comme les cotisations payées directement au gouvernement, les dépenses liées au temps d'inactivité, aux licenciements, ainsi que les charges de retraite. Selon l'analyse de M. Stanford, un membre des TCA gagne en moyenne entre 43 $ et 44 $ de l'heure en salaire et en avantages sociaux, et cela, en vertu de la nouvelle entente conclue avec GM.

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