New York - Le prix du pétrole termine en nette baisse
New York — Les prix du pétrole ont terminé en nette baisse hier à New York, sur fond de signes d'apaisement en provenance d'Iran, 4e pays producteur de pétrole du monde, qui s'est dit prêt à des compromis sur son programme d'enrichissement nucléaire.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en août a reculé de 3,92 $US, pour finir à 141,37 $US. À Londres, le baril de pétrole Brent de la mer du Nord pour livraison en août a perdu 2,55 $US à 141,87 $US.En séance, le baril d'or noir est même retombé à 139,50 $US à New York et 140,33 $US à Londres, s'éloignant de leurs records respectifs de 145,85 et 146,69 $US.
«Le marché prend une pause après sa flambée de la fin de semaine dernière», a commenté Mike Fitzpatrick, de MF Global. Cependant, «bien que cela constitue un répit bienvenu, il ne s'agit probablement que de reculer pour mieux sauter», a cependant ajouté l'analyste.
Parmi les facteurs qui avaient poussé les cours vers leurs nouveaux records ces dernières séances, les craintes d'une attaque israélienne sur l'Iran ont semblé connaître une légère accalmie. «Un vent d'optimisme [laissant espérer] une résolution pacifique a soufflé sur le marché quand on a appris que l'Iran avait envoyé une réponse officielle à Javier Solana, le chef de la diplomatie européenne», ont expliqué les analystes de la banque Barclays Capital.
Samedi, le porte-parole du gouvernement iranien, Gholamhossein Elham, a dit que son pays était prêt à négocier avec les grandes puissances, mais sans renoncer à ses «droits» à poursuivre son programme nucléaire, signe que «les Iraniens vont probablement adoucir leur position», selon Fadel Gheit, d'Oppenheimer.
M. Solana a cependant qualifié hier de «difficile» et «compliquée» la réponse de Téhéran.
L'Iran a menacé de fermer le détroit stratégique d'Ormuz, par où transite environ 40 % du pétrole mondial, si ses intérêts étaient en jeu.
Par ailleurs, la baisse des cours a été soutenue en séance par un rebond du dollar, de nature à décourager les achats de matières premières.
Mais le dollar est ensuite reparti à la baisse face à la devise européenne et le reflux des cours de l'or noir s'est un peu atténué. «La dernière envolée des matières premières a été largement due à la faiblesse du dollar: les acteurs du marché cherchaient à se protéger contre l'inflation en achetant des matières premières», a résumé Andrey Kryuchenkov, de la maison de courtage Sucden.
Autre nouvelle de nature à rassurer les investisseurs sur l'offre, la tempête tropicale Bertha, seconde de la saison des ouragans de l'Atlantique, «va rester à l'écart des installations pétrolières», a indiqué Phil Flynn, d'Alaron Trading.