Entrevue avec Réjean Nadeau - Après deux années difficiles, Olymel aborde l'avenir avec optimisme

Joliette — Après des années 2006 et 2007 particulièrement difficiles, la direction d'Olymel s'efforce d'aborder l'avenir avec optimisme.

L'entreprise de transformation de volaille et de porc a fait les manchettes avec les concessions qu'elle avait demandées à ses travailleurs de Vallée-Jonction, alors sous la menace d'une fermeture définitive. Des concessions avaient également été obtenues de la part des travailleurs des usines de Saint-Hyacinthe et de Princeville.

Olymel s'est retrouvée aux prises avec des difficultés financières pour plusieurs raisons, dont la force du dollar canadien par rapport à la devise américaine, la petite taille des abattoirs québécois et le syndrome qui a frappé le cheptel porcin.

Le président-directeur général, Réjean Nadeau, a répété que les décisions des derniers mois ont été prises avec l'objectif d'assurer la survie de l'entreprise et de maintenir le plus d'emplois possible.

Toutefois, M. Nadeau dit croire que «le pire est derrière» et il assure que les relations demeurent très bonnes avec la majorité des 10 000 employés oeuvrant dans les 22 usines de la compagnie.

Collaboration des syndiqués

D'ailleurs, la collaboration des syndiqués a permis à Olymel de lancer en fin de semaine un projet d'assistance aux banques alimentaires de Lanaudière. L'entreprise québécoise offre un demi-million de dollars de denrées, soit 60 000 kilos de produits de porc et de volaille, à une soixantaine d'organisations, par l'entremise de Moisson Lanaudière.

Tout de même, l'industrie du porc ne dirait pas non à une petite baisse de la valeur du huard, qui permettrait de relancer les exportations aux États-Unis.

M. Nadeau reconnaît que les défis demeurent importants, mais il espère qu'avec la collaboration continuelle des travailleurs et des producteurs, Olymel pourra tirer son épingle du jeu.

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