La Banque Nationale émet des billets qui lui procureront 400 millions

La banque a affirmé que cette émission lui permettrait «d’optimiser sa structure du capital».
Photo: Jacques Grenier La banque a affirmé que cette émission lui permettrait «d’optimiser sa structure du capital».

La Banque Nationale a annoncé à Montréal hier une émission de billets qui lui permettra d'ajouter 400 millions de dollars à son capital réglementaire.

Ces titres de la Fiducie de capital, série 1, offriront un rendement annuel fixe de 7,235 % pour 10 ans et, par la suite, un rendement calculé en fonction du taux d'acceptations bancaires majoré de 3,79 %.

La banque a affirmé que cette émission lui permettrait «d'optimiser sa structure du capital».

Le cours des actions ordinaires de la Banque Nationale était en baisse de 1 ¢, à 49,01 $, à la Bourse de Toronto, hier, peu avant la clôture des marchés.

Le titre de la banque atteignait 66,50 $, en mai, avant le début de la crise du secteur du papier commercial adossé à des actifs (PCAA), au sein duquel l'institution était fortement impliquée.

La banque a subi une perte nette de 175 millions, lors de son quatrième trimestre 2007, clos le 31 octobre, lors duquel la banque a racheté pour 2,1 milliards de PCAA afin de «préserver ses clients contre les incertitudes liées au problème de liquidités sur le marché du PCAA», puis a déclaré une charge de 575 millions afférente à l'ajustement de la valeur du papier commercial.

L'émission annoncée hier aide le ratio de capital de base de la banque, qui a complété l'exercice 2007 à 9 %, en baisse par rapport au ratio de 9,9 % observé un an auparavant, en dépit d'une émission de 500 millions d'obligations.

John Aiken, de Dundee Securities, a indiqué hier qu'il s'agissait de valeurs très avantageuses, les versements d'intérêt étant déductibles. Il a ajouté que comparativement à du capital-actions ordinaire ou à des actions privilégiées, une telle émission constituait une méthode de financement à coût inférieur consolidant la première ligne de défense, celle que regardent les organismes de réglementation.

Selon l'analyste, il ne faut pas faire de lien entre cette décision et celle, annoncée en début de semaine, de la banque de CIBC concernant une émission d'actions qui lui ont permis de recueillir un financement de 2,75 milliards pour rééquilibrer son bilan.

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