Toronto — La Banque Royale du Canada a rapporté hier avoir réalisé un bénéfice annuel net de 4,73 milliards, en hausse de 40 % par rapport à l'année précédente, soit la meilleure performance jamais réalisée par une banque canadienne. La banque a toutefois aussi revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l'année prochaine.

Le bénéfice dilué par action sur un an s'est chiffré à 3,59 $, en hausse de 40 % par rapport à l'an dernier.

Au quatrième trimestre, le bénéfice net de la Banque Royale a grimpé de 142 % pour atteindre 1,26 milliard et le bénéfice dilué par action s'est chiffré à 96 ¢, en hausse de 146 %.

L'an dernier, les résultats ont été plombés par une dépense de 591 millions reliée à un litige avec Enron et par des demandes de règlement découlant des ouragans Katrina, Rita et Wilma.

«Au cours de 2006, nous avons maintenu l'impulsion donnée en 2005, a commenté Gordon M. Nixon, président et chef de la direction de la Banque Royale. Nos résultats records rendent compte de nos initiatives visant la croissance pour tous nos secteurs d'exploitation et dans tous nos secteurs géographiques».

Dans ses prévisions pour la prochaine année, la Banque Royale attend maintenant une croissance de son bénéfice par action «d'au moins 10 %», alors qu'elle s'était précédemment donné comme objectif une croissance de plus de 20 % pour l'année fiscale 2006.

«Ces objectifs s'appuient sur notre attente d'une économie canadienne robuste combinée à des dépenses soutenues des consommateurs et à des investissements d'affaires solides», a ajouté M. Nixon.

Les investisseurs ne devraient toutefois pas s'inquiéter de voir la banque revoir ses prévisions à la baisse, croit l'analyste Tom Kersting, de la firme américaine Edward Jones. «Je ne pense pas qu'on doive y accorder trop d'importance», a-t-il dit.

M. Kersting rappelle que la prédiction d'une croissance d'au moins 20 % faite l'an dernier s'appuyait «sur une base artificiellement basse [en raison] d'Enron et des ouragans. Ils partent d'une base plus réaliste et plus précise pour 2007».

Le rendement des capitaux propres de l'institution s'est établi à 23,5 %.

Au quatrième trimestre, le total des revenus des activités poursuivies de la Banque Royale a augmenté de 553 millions, ou 12 % par rapport à l'an dernier, s'établissant à 5,35 milliards. On explique cette performance par la robuste croissance des revenus tirés des activités bancaires et de gestion de patrimoine de même qu'à l'amélioration des résultats liés aux activités de négociation.

Pour l'année 2006, la banque fait état de revenus de 20,6 milliards, en hausse de 1,4 milliard. La Banque Royale a aussi déclaré un dividende trimestriel sur les actions ordinaires de 40 ¢ par action, payable le 23 février 2007 aux porteurs d'actions ordinaires inscrits le 25 janvier 2007.