La Banque Nationale hausse son dividende
La Banque Nationale a augmenté son dividende pour le porter à 0,54 $ par trimestre, hier, après avoir dévoilé un bénéfice et des revenus records pour l'exercice terminé le 31 octobre dernier.
En 12 mois, l'institution a réalisé un profit de 871 millions, ou 5,13 $ par action, en hausse de 2 % par rapport au bénéfice de 855 millions, ou 4,98 $ par action, déclaré en 2005.Les revenus de la banque pour l'année se sont élevés à 3,85 milliards, en hausse de plus de 140 millions.
«Tous les objectifs financiers établis pour l'exercice ont été atteints ou dépassés grâce à la mise en oeuvre disciplinée des stratégies, et ce à tous les échelons de l'entreprise», a souligné le p.-d.g. Réal Raymond dans un communiqué.
L'homme d'affaires a salué «la croissance robuste des activités bancaires de base auprès des particuliers et des entreprises» et les «fortes augmentations de rentabilité dans les secteurs de la gestion de patrimoine et des marchés financiers».
La première de ces divisions a engrangé des revenus de 1,37 milliard, soit 5,2 % de plus qu'en 2005, et un bénéfice de 479 millions en hausse de 8 %.
La gestion de patrimoine a rapporté 143 millions pendant l'année, sur des revenus de 858 millions, tandis que les marchés financiers ont enregistré un profit net de 283 millions et des revenus de 1,1 milliard.
De l'aveu du chef de la direction financière, Pierre Fitzgibbon, 2006 s'est avérée bien meilleure que prévu. «On n'aurait jamais anticipé que nos provisions pour pertes sur prêts soient aussi basses. Cela joue beaucoup sur nos résultats», a-t-il confié à la Presse canadienne.
Celles-ci se sont établies à 77 millions pour l'année, mais à seulement 22 millions pour le quatrième trimestre.
Les profits de l'institution pour les trois derniers mois de l'exercice se sont élevés à 220 millions, ou 1,31 $ par action dilué, sur des revenus de 984 millions.
L'an dernier à pareille date, le bénéfice de la banque se chiffrait à 207 millions, ou 1,20 $ par action. Ses revenus étaient alors de 931 millions.
«Les compagnies ont bien réinvesti et sont en santé financière. L'économie, fondamentalement au Canada, a été très robuste. Et le ralentissement américain que nous prévoyions n'a pas eu lieu», a souligné M. Fitzgibbon.
Même si elle n'est pas très présente dans les services aux particuliers dans l'Ouest du pays, la Nationale profite du boom économique dans la région en raison de ses activités de prêts aux compagnies minières et énergétiques.
Pour 2007, la plus grosse des banques québécoises s'attend à une croissance de 5 à 10 % de son bénéfice par action et à un rendement de 16 à 20 % sur ses capitaux propres. Ce ratio s'est élevé à 20,1 % pour l'année 2006.
Selon M. Fitzgibbon, les provisions pour pertes sur prêt seront toutefois plus élevées l'an prochain, et la pression sur les marges bénéficiaires augmentera. «On s'attend à une croissance, mais moins grande que cette année», a-t-il conclu.
Au cours des trois dernières années, la banque a redistribué quelque 68 % de ses profits à ses actionnaires, en rachetant leurs titres ou en leur versant un dividende. C'est beaucoup plus que ses concurrentes, qui remettent à peu près la moitié de leur bénéfice aux investisseurs, d'après M. Fitzgibbon.