Marché boursier - Toronto grimpe

Le regain des ressources naturelles a de nouveau propulsé la Bourse de Toronto, hier, l’indice S&P/TSX y a bondi de 189,48 points à 11 908,57.

D'autres secteurs ont aidé l'indice principal torontois à compléter la semaine avec un gain net de 218 points. Bay Street continue de rattraper les pertes subies en septembre et début octobre, surtout dans les ressources.

Aux États-Unis, le public investisseur a apprécié l'effet positif du bilan des ventes au détail de septembre. En baisse globalement, elles montrent des hausses dans certains segments, pour lesquels l'essence moins chère favorise justement les achats. «Après tout ce qui s'est dit sur la mort du consommateur, ça ne se manifeste pas encore», a commenté Mike Malone, analyste à la maison Cowen & Co.

Le dollar canadien a fini la semaine avec un repli, de 16 centièmes à 87,92 ¢US.

À la cote new-yorkaise, comme la veille d'ailleurs, le pétrole brut de référence a avancé, de 71 ¢US à 58,57 $ US le baril, à la suite d'un recul des réserves nationales de distillats à l'approche du temps froid dans le nord-est des États-Unis. En outre la fermeture, au large de la Norvège, de deux plateformes d'extraction a contribué à réduire le volume venant du troisième exportateur mondial d'or noir.

Sur Wall Street, après avoir atteint de nouveaux sommets, la Bourse de New York va se concentrer la semaine prochaine sur une salve de résultats trimestriels qui, s'ils s'avèrent positifs, pourraient permettre aux indices de poursuivre leur progression.

Lors de la semaine écoulée, l'indice des 30 valeurs vedettes, le Dow Jones, a pris 0,9 % terminant hier à 11 960,51 points, ce qui constitue un nouveau record historique de clôture.

L'indice composite du Nasdaq a lui engrangé 2,5 % par rapport à vendredi dernier, clôturant à 2357,29 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500 (S&P 500) a gagné dans le même temps 1,2 %, à 1365,62 points.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 4,81 % contre 4,7 % vendredi dernier, et celui du bon à 30 ans à 4,94 % contre 4,84 %.

La saison des résultats trimestriels, qui a été officiellement lancée cette semaine. «Jusqu'à présent, les résultats ont été très bons», a souligné Hugh Johnson, de Johnson Illington Advisors. En effet, 74 % parmi les entreprises du S&P 500 qui ont déjà annoncé leur résultats ont dépassé les attentes du consensus des analystes, qui table pour le trimestre sur une hausse de 14 % des bénéfices opérationnels, a-t-il ajouté.

«La semaine prochaine, les résultats ne seront peut-être pas aussi bons, mais suffisamment pour motiver les achats», a estimé de son côté Frederic Dickson, de D.A. Davidson à Co.

L'analyste soulignait toutefois que la Bourse de New York pourrait aussi reprendre son souffle, alors que l'indice vedette Dow Jones a atteint hier un nouveau record et fini à moins de 40 points du seuil symbolique des 12 000 points.

Les investisseurs resteront par ailleurs attentifs à de nouvelles publications macro-économiques, qui «pourraient les aider à anticiper la politique de la Réserve fédérale américaine (Fed) dans les mois à venir», a souligné Hugh Johnson.

Les derniers indicateurs ont semblé souligner que l'économie ralentissait mais que la croissance se poursuivait aux États-Unis, et que le récent reflux des prix du pétrole pouvait compenser la déconfiture de l'immobilier.

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