Deux études distinctes le confirment - Pas de nuages à l'horizon des PME

Toronto — Les PME canadiennes peuvent envisager l'avenir avec confiance, affirment deux études distinctes rendues publiques hier.

Dans un premier temps, les économistes de la Banque TD soutiennent que, malgré la détérioration des perspectives économiques aux Etats-Unis, les PME canadiennes sont en excellente position pour maintenir leur croissance l'année prochaine.

L'économiste principal des Services économiques TD, Derek Burleton, a souligné que la plupart des PME étaient surtout présentes sur le marché intérieur, plus particulièrement dans les soins de santé, la construction, et les services aux consommateurs et aux entreprises.

«Or ces secteurs de l'économie canadienne devraient maintenir leur dynamisme au cours des prochaines années grâce à la vigueur du marché du travail, à l'augmentation des dépenses publiques, au niveau relativement bas du loyer de l'argent et à la diminution des taux d'imposition applicables aux petites entreprises dans plusieurs provinces.»

Selon lui, cette prépondérance accordée au marché intérieur favorisera globalement les PME, car un ralentissement économique de mi-cycle est prévu aux États-Unis au cours des prochains trimestres.

«Tout bien pesé, les PME sont moins actives à l'échelle internationale que les grandes entreprises et la plupart d'entre elles ne seront donc pas touchées par le ralentissement de l'économie américaine», a poursuivi M. Burleton en précisant, toutefois, que la conjoncture variera assurément d'une région à l'autre.

Les PME canadiennes devront aussi composer avec des tensions au chapitre des coûts et, à plus long terme, avec deux facteurs fondamentaux qui influeront sur l'économie canadienne: la mondialisation, qui devrait théoriquement encourager les affaires, et le vieillissement de la population canadienne, qui constitue un défi considérable.

Par ailleurs, un sondage réalisé par la Banque Scotia révèle que 28 % des propriétaires de PME s'attendent à une amélioration de l'économie canadienne au cours de la prochaine année. C'est en Colombie-Britannique qu'ils sont les plus optimistes, à 38 pour cent, et au Québec et dans l'Atlantique qu'ils sont les plus pessimistes, à 22 %. Environ la moitié des répondants ont aussi dit s'attendre à voir leur entreprise prendre du mieux. Enfin, 60 % des hommes d'affaires interrogés se sont dits très préoccupés par des questions financières comme les impôts, le coût du carburant et les taux d'intérêt.

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