Nouveau p.-d.g. d'Airbus - Gallois mise sur le A350

Paris — Le nouveau p.-d.g. du géant aéronautique européen Airbus a promis, hier, d'aller de l'avant avec un nouvel appareil de taille moyenne mais aussi avec les réductions de coûts identifiées par son prédécesseur, qui a été contraint de quitter l'entreprise après avoir perdu une lutte de pouvoir. Louis Gallois, nommé lundi en remplacement de Christian Streiff, a octroyé un nouveau vote de confiance au A350, qui devrait rivaliser avec le Boeing 787 Dreamliner. «Je crois qu'Airbus doit être présent sur la totalité du marché, notamment en plein centre avec le A350», a-t-il déclaré lors d'une entrevue accordée à la station de radio Europe-1. Les appareils de taille moyenne, comme le A350, représenteraient 40 % du marché en termes de valeur, a-t-il ajouté.
M. Gallois a aussi prévenu que le redressement d'Airbus nécessiterait des compressions «douloureuses», sans toutefois donner plus de détails.Le quotidien économique français La Tribune affirme par contre que l'entreprise pourrait éliminer quelque 10 000 emplois sur les 56 000 postes qu'elle compte en Europe. Airbus a démenti l'information. Airbus a vu Boeing la distancer avec son 787 à deux moteurs, qui offre une plus grande économie de carburant que les appareils Airbus à quatre moteurs de la même catégorie. Les coûts élevés du carburant donnent une nouvelle importance à cet argument de vente, et Boeing a reçu trois fois plus de commandes qu'Airbus depuis le début de l'année. L'avenir du programme de développement du A350 XWB, d'une valeur de 8 milliards d'euros (11,3 milliards $ CAN) et annoncé en juillet par M. Streiff pour rivaliser les Boeing 777 et 787, était incertain, en raison des ressources financières englouties par le A380 et de la faiblesse du dollar américain.