Révision des cibles à la baisse - Les télécoms pâtissent à cause de BCE
L'action de BCE a dominé la glissade de 5,8 % des titres des télécommunications observée hier à Bay Street. Une révision à la baisse des cibles, même timide, n'a pas plu aux boursicoteurs, qui ont décidé de sévir contre les entreprises de l'ensemble du secteur.
Dès le début de la séance, BCE et sa filiale, Aliant, voyaient leurs titres malmenés sur les places boursières après que le géant des télécommunications eut annoncé une baisse de ses cibles, en matière de revenus et de bénéfice, pour l'exercice 2002. Cet avertissement est venu lundi, après la fermeture des parquets.BCE s'attend désormais à ce que ses revenus et son bénéfice d'exploitation soient au bas de sa fourchette de prévision. Pour le bénéfice par action (avant postes extraordinaires), on parle d'une cible ramenée à 1,80 $ pour l'exercice 2002 alors que la borne supérieure retenue en juillet dernier était de 1,90 $ et que la moyenne des prévisions des analystes est de 1,84 $. Pour l'ensemble de l'année, BCE s'attend à des revenus de 19,5 milliards, avec un bénéfice d'exploitation de 7,5 milliards.
Les actions de BCE et d'Aliant, une division oeuvrant en Atlantique, sont descendues à 25 $ dès la publication de la nouvelle. Le pessimisme a également affecté Telus, la seconde compagnie téléphonique canadienne, qui perdait 55 ¢ à 10,50 $ en ouverture. À la fermeture, l'action de BCE a clôturé à 25,51 $, en recul de 1,80 $ ou de 6,6 %. À ce cours, cette action offre un rendement en dividende de 4,4 %.
En révisant ses cibles à la baisse, BCE a surtout pointé en direction d'un ralentissement plus fort que prévu dans le segment traitement des données, suivi du compartiment Internet. Uniquement chez Bell Canada, la croissance anticipée, de 12 à 18 % cette année, passe à 6-10 %. Ce ralentissement risquant de toucher l'ensemble des entreprises en téléphonie, les investisseurs n'ont donc fait aucune discrimination hier.
Outre le plongeon de BCE, l'action d'Aliant a abandonné 6 %, à 25,98 $. Celle de Telus s'est repliée de 9 % pour fermer à 10,10 $, un plongeon similaire pour Call-Net, à 50 ¢. Seule l'action d'AT&T Canada a pu résister, mais l'appui est venu de cette opération de rachat des actions minoritaires par la société mère américaine AT&T.