L'OCDE va réviser ses prévisions économiques à la baisse

Paris — L'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) va revoir à la baisse ses prévisions de croissance, mais s'attend à un redémarrage des économies de ses États membres au premier semestre 2003, a indiqué hier son chef économiste Jean-Philippe Cotis.

«Nous avons confiance dans la capacité de redémarrage des économies de l'OCDE, a-t-il déclaré à la presse. Au total avec tout ce qui a été fait, les économies de l'OCDE vont retrouver leur rythme de croissance potentielle dans quelques mois, au premier semestre 2003.»

L'OCDE présentera cependant le 21 novembre des prévisions de croissance révisées à la baisse par rapport à celles du printemps. Le 25 avril, l'organisation avait estimé à 1,8 % en 2002 et 3 % en 2003 la croissance des 30 pays de la zone OCDE.

Des défis

Jean-Philippe Cotis, chef économiste de l'OCDE depuis août, a appelé les Européens à remettre de l'ordre dans leurs finances publiques, au moment où des dérapages dans plusieurs grands pays menacent leur pacte de stabilité budgétaire. Il a également souhaité que les États-Unis s'attaquent au problème du déficit de leurs comptes courants.

En Europe, «il faut arrêter la dégradation des déficits structurels», c'est à dire la partie du solde des finances publiques qui n'est pas affectée par les variations de croissance, a déclaré l'économiste. «Il nous paraît important, dès que la conjoncture s'y prêtera, de remettre de l'ordre dans les finances européennes. Pour les États-Unis, un des défis à venir, ce sera d'apurer complètement les déséquilibres financiers», a déclaré le chef économiste de l'OCDE.

Jean-Philippe Cotis, ancien directeur de la prévision au ministère français de l'Économie et des Finances, est resté très prudent sur une éventuelle nouvelle baisse des taux d'intérêt en Europe et aux États-Unis, parfois vue comme l'un des derniers moyens de relancer la croissance. «Les conditions monétaires en Europe restent plutôt accommodantes. Les conditions monétaires sont accommodantes des deux côtés» de l'océan Atlantique, a estimé l'économiste.

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