Marché boursiers - Toronto perd toujours du terrain

Toronto — La Bourse de Toronto a perdu encore du terrain en fin de séance hier, bon nombre d'investisseurs nerveux ayant fui les secteurs technologiques et de l'or en raison des sombres perspectives tout en surveillant l'évolution de la crise en Irak.
Le principal indice torontois, le S&P/TSX, a terminé en baisse de 94,36 points, ou 1,6 %, à 5840,97. Le marché aggrave ainsi ses creux de quatre ans touchés vendredi. Neuf des dix sous-groupes du TSX ont fini en baisse, menés par le recul de 3,2 % des titres des technologies de l'information et de 3,9 % des titres aurifères.À Wall Street
À Wall Street, les marchés boursiers se sont également orientés nettement à la baisse, l'attente du discours du président George W. Bush sur l'Irak ajoutant aux inquiétudes déjà bien nourries par l'évolution des résultats des entreprises et de la première puissance économique mondiale. L'indice Dow Jones a perdu 105,36 points, soit 1,4 %, à 7423,04, tandis que le Nasdaq Composite cédait 20,20 points, soit 1,8 %, à 1119,71. L'indice S&P 500 abandonnait 15,30 points, soit 1,9 %, à 785,28.
Les investisseurs attendent surtout de voir comment s'amorcera le bal des résultats du troisième trimestre qui débute la semaine prochaine. «Les perspectives n'étant pas évidentes, il n'y avait pas vraiment de raison de soutenir les titres», a dit Wesley Beal, économiste chez IDEAglobal Inc.
«Le discours du président Bush ce soir crée son pesant d'incertitudes; c'est pourquoi le marché se fait des frayeurs», dit Robert Mikkelsen [The Advest Group]. «On entame la période de publication des résultats et on craint non tant les résultats eux-mêmes que les prévisions qui seront avancées», a-t-il ajouté.
Bush doit s'exprimer à la télévision en soirée hier pour rallier les Américains à une éventuelle intervention en Irak. Une telle éventualité fait peser une chape de plomb sur les marchés depuis des semaines, car les intervenants redoutent qu'un conflit ne mette à mal une reprise qui est déjà fragile.
Le marché était brièvement monté à la mi-séance, dans l'espoir du règlement d'un conflit social qui dure déjà depuis plus d'une semaine au sein des dockers de la côte ouest. Cette brève percée avait été également jugée comme une réaction au fait que le président de la Réserve fédérale Alan Greenspan avait jugé le système financier américain sain, en dépit de la multiplication des faillites d'entreprises et des pertes réalisées sur les investissements.
«Il n'en manque pas qui ne ratent pas l'occasion de vendre quand on monte», note encore Mikkelsen. «Greenspan a eu quelques paroles positives pour les banques; elles n'ont pas vraiment aidé les bancaires, mais le marché en a quand même pris acte.»