Chaque jour, l'école des Érables connaît son lot de joies et de peines, de petits moments de bonheur et de crises qu'il faut apaiser. Récit d'une journée ordinaire, qui ne ressemble pourtant à aucune autre, dans l'oeil de notre photographe.
Valérie questionne Félix sur son comportement de la veille, qui n'était pas exemplaire. «Ce n'est pas une attitude de finissant», lui lance-t-elle pour tenter de le responsabiliser.
Dans la classe des poly-handicapés, l'éducatrice Suzanne Caron s,amuse dans les feuilles avec le petit William, sourd et aveugle.
De petits miracles ont lieu tous les jours dans la classe de musique de Stéphane Pilon.
Nicolas, 12 ans, marche seul depuis environ un an. Mais comme il n'est pas encore très stable, il doit porter un casque pour le protéger en cas de chute. Il se lève de son siège, sous le regard impressionné de l'éducatrice, pour se rendre au tableau interactif où il doit pairer des images à l'aide d'un grand baton.
Pendant le petit déjeuner, Nicolas fait une crise. Valérie, Anne-Marie et Julie tentent de le maitriser.
Valérie doit se faire ferme avec Médérick R., un grand gaillard de 20 ans, qui a tenté de s'en prendre à elle deux jours plus tôt.
Comme la centaine d'élèves de l'École des Érables, Alexandra arrive en Berline et est accueillie dans le stationnement par son professeur qui l'accompagne jusqu'à sa classe. Les enfants sont souvent fatigués à leur arrivée, car plusieurs viennent de très loin pour obtenir les services de cette école spécialisée pour enfants autistes et déficients intellectuels.
Damien fait partie de la classe des tout-petits. Après avoir dansé sur la compagnie créole, il vient gratter quelques notes sur la guitare. C'est l'un des nombreux moments magiques qui se vivent au quotidien dans la classe de musique de Stéphane Pilon.
Méderick J. fait des mathématiques à l'ordinateur. Le jeune homme suit, à l'aide de ses doigts, le mouvement des personnages qui empilent des tonneaux dans un camion à l'écran. «1 + 3 = 4!», s'écrit-t-il, tout fier de lui. Quelques minutes plus tard, ce sont des horloges qui défilent à l'écran. «Il est 5:00. Il est 11:00. Mercredi. Bravo!»
La compagnie créole a toujours la cote auprès des enfants. Dans la classe de musique, Frederick s'amuse avec les rubans et s'en donne à cœur joie au son de «Ça fait rire les oiseaux».
Jamy est déconcentré par son ongle mal coupé. Valérie tente de le limer pour continuer à lui faire la leçon, mais Jamy refuse de lui laisser sa main, trouvant ce petit jeu avec son professeur bien trop drôle. Valérie finit bientôt par abandonner, laissant Jamy et son ongle mal coupé retourner se bercer dans un coin. La leçon de mathématique, ce sera pour demain.
Anne-Marie tente de contenir Nicolas, alors que Valérie tente de le calmer en lui prenant la main.
Jean-Michel a de la difficulté à rester concentré aujourd'hui et Valérie doit sans cesse le rappeler à son horaire pour l'amener à travailler.