«Power Is the Pharmacy», Ky

Il y a, au coeur de ce premier album solo de Ky Brooks, la douleur de perdre un être cher. L’artiste chantait au sein du trio noise punk montréalais Lungbutter, qui s’est dissous après le décès, aussi subit qu’inattendu, de sa batteuse Joni Sadler, à qui est dédié All the Sad and Loving People en début d’album. Un choc, suivi d’un éveil : Ky doit voler de ses propres ailes, révélant mieux sa plume sur cet album chanté autant que récité (puissante déclamation sur le rythme rock binaire de Work That Superfically Looks Like Leisure), sur des musiques exploratoires mêlant post-punk, post-rock, free-jazz et atmosphères synthétiques, comme sur l’envoûtante The Dancer ou l’apaisante Listen ! Avoid Magic ! Be Aware !. Ky évoquera l’esprit d’une Laurie Anderson dans ses moments plus viscéraux et abrasifs, mais aussi dans sa manière de placer la chanson, ou son texte, à l’intersection d’une multitude d’avenues musicales. Concert de lancement le 1er juin à la Sottarena, en ouverture du festival Suoni per il Popolo.

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Power Is the Pharmacy

★★★ 1/2
Expérimental

Ky, Constellation

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