«Debussy», Jean-Paul Gasparian

Il est fort intéressant de présenter la même semaine ce premier CD de Jean-Paul Gasparian chez Naïve et le 1er CD du cycle des « Symphonies londoniennes » de Haydn par Paavo Järvi chez RCA. Ces deux parutions, surtout celle-ci, pourraient être bien plus éminentes si leurs prises de son ne venaient pas interférer négativement dans le message musical. Avec RCA et Haydn, nous avons vu que le lieu et les ingénieurs émoussent l’impact sonore de l’orchestre. Pour Gasparian, le piège est funeste. Le pianiste nous a prouvé son sens des sonorités dans Rachmaninov chez Aparté. Les ingénieurs du CD de la 2e Sonate de Rachmaninov captaient cette quête et cette magie. Ici tout est laminé dans un disque au piano dur, un peu métallique, clinquant, tiré vers les aigus. Comment peut-on, dans ces conditions, apprécier le jeu de cet intelligent artiste qui avait tant de choses à nous dire ? Comble de malheur, ces duretés sont inscrites dans une réverbération qui ne définit aucun espace crédible. Un disque est une symbiose technico-artistique, vraiment.
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