«Des compositions», Pierre-Luc Brillant

Cinéma, théâtre, chanson. Ce sont des mondes où il évolue, mais ce n’est pas tout l’univers de Pierre-Luc Brillant : guitariste de formation classique, le saviez-vous ? Vu d’ici, on s’était habitué à ce qu’il soit un collaborateur d’abord, au service d’oeuvres. À tant écouter leurs refrains, l’imaginer offrir des pièces à son nom sans sa chère Isabelle Blais semblait plus qu’improbable. Et pourtant, voici Des compositions. Qui ne sont pas de courtes bandes sonores, mais un peu beaucoup des airs cinématographiques, cadrant des paysages, accompagnant des plans-séquences au gré de promenades en devenir. Délicatesse du jeu, arrangements discrètement variés, c’est doux sans ennui. Glissandos un peu pinkfloydiens dans Le diable l’horloge, intensité morriconnienne dans la guitare électrique d’Aux adieux, ambiance fantomatique dans Marche funèbre, détours singuliers dans Les jalouses, il se passe pas mal de choses entre les pickings pour cordes de nylon. Tout est suggéré : à vous d’imaginer.