Bruce Liu et Pauline Vaillancourt honorés aux prix Opus

Les prix Opus, pour leur 26e édition, ont notamment sacré, dimanche, Bruce Liu pour son rayonnement international, et Pauline Vaillancourt pour l’ensemble de sa carrière.
C’est Marie-Annick Béliveau, la nouvelle directrice artistique de Chants Libres, qui a rendu hommage à Pauline Vaillancourt en interprétant un extrait des Chants du capricorne, de Giacinto Scelsi, spectacle créé et interprété en 1995 par la lauréate et spectaculairement repris en 2015 par sa dauphine. Le prix Hommage décerné par le conseil d’administration du Conseil québécois de la musique à Pauline Vaillancourt salue sa carrière d’artiste lyrique et son rôle de fondatrice et directrice artistique de Chants Libres.
Parmi les prix généraux donnant droit à des bourses, le Conseil des arts et des lettres du Québec a remis 10 000 $ à la « compositrice de l’année » Caroline Lizotte ; le Conseil des arts de Montréal 10 000 $ à l’Ensemble Obiora, lauréat du prix « Inclusion et diversité Montréal » ; le ministère de la Culture et des Communications 5000 $ à Arion Orchestre Baroque, lauréat du prix « Production de l’année — jeune public » ; et le Conseil des arts du Canada 5000 $ à Bruce Liu, nommé interprète de l’année. Le vainqueur du Concours Chopin est aussi, logiquement, sacré au titre du rayonnement à l’étranger. La Nef en « musique traditionnelle québécoise », Orford Musique, « Prix Opus Régions », et Les Violons du Roy, « Prix Opus Québec », pour le projet de film éducatif Le carnaval des animaux, ont également été primés.
Une découverte véritable
Certains prix spéciaux ne sont assortis d’aucune prime particulière, ainsi celui de la « découverte de l’année », remis à Guillaume Villeneuve. Comme c’est la première fois que nous en entendons parler, Google nous apprend qu’il est un violoniste d’origine française et qu’il joue notamment avec Arion. Matthias Maute est pour sa part sacré directeur artistique de l’année. Aramusique est le diffuseur spécialisé et le Théâtre de la Ville le diffuseur pluridisciplinaire ayant marqué 2022.
Au titre des divers concerts, la 3e Symphonie de Mahler de l’Orchestre de l’Agora dirigé par Nicolas Ellis est l’événement musical de l’année. Il est intéressant de voir primé, dans la catégorie « Concert de l’année — répertoires multiples », le programme « Concertos pour piano et poèmes symphoniques » de l’OSM avec Rafael Payare et Daniil Trifonov. Il s’agit de cette soirée d’une incroyable tension artistique dont la légitimité avait été contestée en amont par des manifestants.
On notera qu’Andrew Wan et Charles Richard-Hamelin remportent deux prix : celui du concert de l’année en « musique classique, romantique et postromantique » pour les Sonates pour violon et piano de Schumann, et celui de l’album de l’année dans le même créneau avec les Sonates pour violon et piano n° 4, 9 et 10 de Beethoven. La violoniste Marie Nadeau-Tremblay, le tandem Valérie Milot et Stéphane Tétreault ainsi que Quasar sont les autres lauréats des prix d’enregistrement. Les Violons du Roy, le Quatuor Molinari et Sixtrum, allié au Vivier et à l’Eunic, sont les vainqueurs dans les catégories des meilleurs concerts.