«Hellfire», black midi

Désormais un trio, l’imprévisible groupe britannique black midi récidive avec son album « pandémique » Hellfire peuplé de personnages inquiétants, sanguinaires et hystériques, parfaitement interprétés par Geordie Greep, qui sonne tantôt comme le chanteur d’un vieux groupe oublié dans le fossé de l’histoire du punk, tantôt comme le Sinatra théâtral de Come Fly With Me. Car ce troisième album a ceci de déroutant (enfin, plus que d’habitude en ce qui concerne black midi) qu’on y a largement évacué le punk et la plupart de ses guitares des précédents disques au profit d’influences jazz, prog et swing. Au saxophone, le collaborateur des précédents albums Kaidi Akinnibi a ainsi la chance de s’illustrer sur ce disque évidemment échevelé, mais viscéralement captivant, les compositions sans refrains ni couplets et les brusques changements de tempo (Morgan Simpson est un redoutable batteur !) s’appréciant ensemble, comme « un film d’action épique », raconte Greep, le tout avec ce côté absurde dont aimait aussi se réclamer Frank Zappa.
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