Notre choix au FIJM
Kamasi Washington
Il en impose, l’immense saxophoniste, il le sait et il en rajoute : dans le clip de Street Fighter Mas (2018), il se la joue à la Shaft, avec une canne à pommeau d’or révélant une épée, roi du Los Angeles des années 1970. Mais quand son saxo résonne, Kamasi Washngton est surtout le maître du jazz-funk-r’n’b-soul-hip-hop d’aujourd’hui, et les Kendrick Lamar et Robert Glasper autant que Wayne Shorter et les frères Bruner (surtout Stephen le Thundercat) ne jurent que par lui. Attendez de le voir et de l’entendre ce samedi : la ville lui appartiendra.
Scène TD, à 21 h 30.
Jimmy « Duck » Holmes
On dit souvent, dès qu’on est en présence d’un survivant notable : c’est le dernier bluesman vivant du Mississippi. Il se trouve que c’est vrai dans le cas de Jimmy « Duck » Holmes ; celui qui enregistre sur son label Blue Front Records et qui mène encore et toujours le Blue Front Café à Bentonia, sur la Highway 49, au milieu des champs de coton. S’il est arrivé tard à la guitare, il n’est pas moins un digne perpétuateur du jeu d’accords ouverts littéralement inventé dans son coin de pays. Ses ambiances envoûteront le site.
Parterre symphonique, à 21 h et 23 h.
Paul Cargnello & The Truth
On connaît son rock, son folk, ses chansons de protestation et d’indignation. Mais Paul Cargnello n’a jamais exprimé avec autant de ferveur, de vigueur et de colère ce besoin de dire les vraies affaires que dans son 18e album, paru en 2021, où tout passe par le blues. Un blues très électrique et soulful, un blues de combat. Le groupe qui l’accompagne s’appelle The Truth et l’album s’intitule Lies. C’est clair et net : son bataillon s’amène au festival comme on monte au front.
Club Montréal TD sur l’esplanade de la Place des Arts, à 23 h.