«III», Ayrad

Le groupe rock métissé Ayrad s’amène dans la saison des festivals avec de nouvelles munitions. Les dix chansons de son troisième album feront des ravages sur les scènes extérieures — enfin, neuf des dix : Eden, la seule chanson en français de l’album, tombe un peu à plat, avec son rythme samba électronique. Le reste ? Des bombes de rock et de funk aux puissantes orchestrations de cuivres, propulsées par la derbouka et les références aux styles populaires du Maroc (chaâbi, reggada, raï), d’où est originaire l’excellent chanteur Hamza Abouabdelmajid. Parlotte en ouverture donne le ton, la guitare électrique déchirant l’intro avant l’arrivée des violons arabisants. Semhouli marie ensuite l’Afrique du Nord à l’Amérique latine, juste avant l’explosif funk-rock de Money et, un peu plus loin, le hard rock de Basta. Ya Dounya est coulée dans le même moule que le grand succès Ya Rayah popularisé par le regretté Rachid Taha. À voir gratuitement le 30 juin au Festival international de jazz de Montréal, et un peu partout ailleurs en province jusqu’à la fin de l’été.

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III

★★★ 1/2
Rock

Ayrad,Coop Les Faux-Monnayeurs

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