«A Murmur, Boundless to the East», Yoo Doo Right

Ce qu’on a toujours aimé du psych-rock ? Ce qui fonctionne toujours autant ? Le temps. Comme le Pink Floyd des heures épiques (période Ummagumma, disons), dans la foulée de tout un monde de bâtisseurs patients d’échafaudages de sons qui partaient de presque rien et devenaient — très graduellement — immenses, les cinq pièces de l’album A Murmur, Boundless to the East, du trio montréalais Yoo Doo Right (Justin Cober, Charles Mason, John Talbot), augmentent en ampleur jusqu’à occuper tout l’espace physique et sonore. Les motifs sont encore très simples, mais les ajouts plus que jamais variés, kraut-rock ici, drum’n’bass là, voire spaghetti western dans The Failure of Stiff, Tired Friends. De pièce en pièce, sous l’impulsion du réalisateur Radwan Ghazi Moumneh, le trio passe de l’hypnotique au chaos. Pour aboutir où ? Au-delà du chaos, à une certaine paix. Et puis on remet ça. Le groupe appelle ça du « post everything ». J’appelle ça une boucle sans fin.
Cliquez ici pour découvrir un extrait.