«Nicolas Gémus», Nicolas Gémus

Nul doute que l’on passera un joli moment avec Nicolas Gémus, vendredi 17 juin à l’heure du souper, autour de l’Esplanade tranquille des Francos (angle Sainte-Catherine et Saint-Urbain). Souriant, il manie sa guitare en toute souplesse, et ses mélodies sympathiques ont ce qu’il faut pour s’y arrêter un peu. Mais sans trop avoir envie d’y revenir : il y a une différence entre légèreté et vacuité, et le deuxième album de Gémus surfe sur pas grand-chose. Fût-ce habilement. « Comme dit si bien Gainsbourg / Entre tes reins / J’aimerais pouvoir te dire que je reviens », chante-t-il, content de sa formule franchement facile. C’est de ce niveau, pas méchant, pas marquant, malgré la réalisation d’Éloi Painchaud, dont le travail soigné rend plus propre encore cet interprète déjà trop lisse. Ici et là, on est touché, particulièrement dans Chanson d’un fils à son père, mais ce dénuement bienvenu ne dure pas. Bien vite, on perd le fil et l’intérêt envers Gémus, qui s’effiloche. Pas nourrissant, mais digeste : il en faut dans un festival.
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