Translations, Michael Feuerstack

Sans faire de bruit, le musicien, membre du Bell Orchestre, réalisateur et arrangeur montréalais Michael Feuerstack a lancé la semaine dernière Translations, un album constitué de reprises mitonnées entre deux déconfinements, avec les amis lorsqu’ils étaient à portée de micro, dont Little Scream aux chœurs. Un truc tout simple, mais si bien exécuté : Feuerstack fait siennes les compositions de Dylan (I’ll Keep It With Mine), Ray Davies (Oklahoma USA), Rickie Lee Jones (une si pure version d’Altar Boy), Elvis Costello (deux fois plutôt qu’une), Sandy Denny (Who Knows Where the Time Goes, exprimant une touchante vulnérabilité), Vic Chestnutt, « un de mes héros ». Entre folk, country et vieux rock, le musicien réveille l’ambiance des Trinity Sessions des Cowboy Junkies, privilégiant cependant les œuvres moins reconnues, déterrant des trésors de songwriting. « Je pense que la plus grande leçon que j’ai apprise en faisant ce disque est que l’interprétation, c’est de la création », écrit-il dans les notes de l’album. Grande leçon, magnifique album.

 

Translations

★★★ 1/2
Folk

Michael Feuerstack, Foward Music Group

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